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Grèce: l'Eurogroupe est sceptique

L'Eurogroupe maintient son indécision concernant les réformes grecques. Il juge les propositions insuffisantes, et doutent de la sincérité hellène.

11 juil. 2015, 18:26
Christine Lagarde, et les membres de l'Eurogroupe sont sceptiques quant aux bonnes résolutions de la Grèce.

"Il y a un gros problème de confiance", a déclaré le patron de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem en arrivant à la réunion à Bruxelles, alors que certains pays doutent ouvertement de la sincérité d'Athènes.

"Est-ce qu'on peut faire confiance au gouvernement grec pour qu'il fasse ce qu'il promet dans les prochaines semaines, (les prochains) mois ou (les prochaines) années?", s'est interrogé M. Dijsselbloem.

Négociations "extrêmement difficiles"

De son côté, le grand argentier allemand Wolfgang Schäuble a prédit des négociations "extrêmement difficiles". "Nous ne pouvons pas avoir confiance dans des promesses", a-t-il ajouté, enfonçant le clou de la défiance vis-à-vis du gouvernement de gauche radicale de Syriza en place à Athènes.

Les dernières propositions d'Athènes sont loin d'être suffisantes pour l'octroi d'un troisième plan d'aide, a encore estimé le ministre conservateur allemand. Cela alors que les experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international leur ont pourtant donné un premier avis favorable.

"Sérieux doutes"

Derrière lui, d'autres faucons européens sont montés au créneau pour descendre en flammes les propositions grecques. "Plusieurs gouvernements, dont le mien, ont de sérieux doutes sur l'engagement du gouvernement grec et sa capacité à mettre en oeuvre (les réformes)" a estimé le secrétaire d'Etat aux Finances néerlandais Eric Wiebes.

"Les propositions auraient été bonnes dans le cadre du deuxième programme d'aide, mais j'ai peur qu'il soit insuffisant pour lancer un troisième programme", a même déclaré le slovaque Peter Kazimir.

"Mettre en oeuvre rapidement les réformes"

Même les colombes de l'Eurogroupe, favorables à Athènes attendent le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos de pied ferme.

"Il faut des réformes mises en oeuvre rapidement (en Grèce), c'est la clé de tout (...) pour débloquer un programme, pour traiter la question de la dette", a ainsi déclaré le Commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.

Une source européenne proche des discussions a confirmé que le noeud du problème était "la confiance dans la mise en oeuvre des mesures" de réformes. Le ministre français Michel Sapin a laissé entendre que les créanciers allaient en demander un calendrier précis et serré.

Pour un 3e plan d'aide

Euclide Tsakalotos arrive samedi devant ses homologues avec des propositions pour obtenir un troisième plan d'aide international pour la Grèce. Au bord de l'effondrement financier, le pays pourrait dériver hors de la zone euro faute d'accord rapide.

Il a déjà bénéficié de deux plans d'aides internationales qui n'ont pas permis de sortir le pays de l'ornière, et la stratégie de négociation du gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras depuis six mois a écorné la confiance des gouvernements européens.

Une source, qui vendredi soir déclarait être pratiquement certaine qu'un accord serait trouvé ce samedi, a dit en fin de matinée ne plus en être sûre, à quatre heures du commencement de la réunion de l'Eurogroupe.

Faute d'obtenir un accord samedi, ce sera au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu dimanche de débloquer la situation.

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