Taxis, contrôleurs aériens, enseignants et fonctionnaires en grève: la France est touchée mardi par une forte mobilisation sociale en faveur d'une hausse du pouvoir d'achat. Un vol sur cinq devait être annulé dans les aéroports français.
Du fait de la participation des contrôleurs aériens, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d'annuler préventivement mardi 20% de leurs vols. Trois syndicats (SNCTA, FO et CGT) ont appelé à faire grève dans le cadre du mouvement de mobilisation des fonctionnaires.
Mardi matin, la grève des contrôleurs affectait le trafic comme prévu, avec un vol annulé sur cinq, mais "aucune annulation à chaud", selon un porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP).
Des incidents ont par ailleurs éclaté en début de matinée dans l'ouest de la capitale, où des taxis ont interrompu la circulation dans les deux sens sur le périphérique parisien et incendié des pneus qui dégageaient une épaisse fumée noire.
Essuyant quelques jets de pierres, les forces de l'ordre sont intervenues pour dégager ces barricades de fortune et tenter de rétablir la circulation près de la Porte Maillot. Dix-neuf manifestants ont été arrêtés, notamment pour "violences volontaires, port d'armes et incendie volontaire".
Taxis mobilisés
La grève des taxis s'annonce comme le mouvement le plus spectaculaire de la journée. D'importantes perturbations étaient attendues à Paris et autour de ses deux aéroports de Roissy et d'Orly, où ont été signalés quelques incidents en début de matinée.
Des milliers de chauffeurs sont appelés à se mobiliser dans toute la France pour protester contre les "dérives" de leurs concurrents du secteur des voitures de transport avec chauffeur (VTC).
Selon la préfecture de police, environ 1500 taxis manifestaient mardi matin sur différents sites. Dans Paris intra-muros, environ 140 véhicules se sont regroupés en face du ministère de l'Économie, leurs chauffeurs brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Terrorisme économique", "Halte à la déréglementation".