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France: spectaculaire poussée du FN et sanction pour la gauche

Le Front national (FN) a réalisé dimanche une spectaculaire poussée au premier tour des municipales en France, marqué par une abstention record. La gauche est en recul et la droite arrive elle en tête dans plusieurs villes gérées par le PS.

23 mars 2014, 22:25
Le taux de participation de 23,16% à la mi-journée est comparable à celui de 2008.

Dans un climat de vive défiance vis-à-vis du gouvernement, le Front national (FN) a réalisé dimanche une spectaculaire poussée au premier tour des élections municipales en France, marqué par une abstention record. La gauche est en recul et la droite arrive elle en tête dans plusieurs villes gérées par le PS, dont Paris qu'elle ne devrait toutefois pas emporter.

Le FN dirigera Hénin-Beaumont, bastion de sa présidente Marine Le Pen, où Steeve Briois a été élu avec 50,26 % des voix. Il est en tête dans plusieurs villes comme Perpignan, Avignon, Béziers, Fréjus ou Forbach.

Selon une estimation de l'institut BVA, la droite obtient 48 % dans les communes de 3500 habitants au moins, devant la gauche à 43 %. Le FN est crédité de 7 % mais ne présentait des listes que dans près de 600 municipalités. L'extrême gauche obtient de son côté 2 %.

L'abstention devait atteindre un record. Les instituts de sondage prédisant même une abstention record d'environ 35%, au-delà des 33,5% de 2008.

Pas de front contre le FN pour l'UMP

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé "l'ensemble des forces démocratiques" à faire barrage au FN au second tour.

Mme Le Pen a elle salué "un cru exceptionnel" et "la fin de la bipolarisation de la vie politique".

Le président de l'UMP Jean-François Copé - réélu au premier tour dans sa ville de Meaux - a lui appelé les électeurs du FN à reporter leurs voix sur les candidats de son parti au second tour.

L'UMP ou des partis de droite ou de centre droit arrivent en tête devant dans plusieurs villes gérées par la gauche comme Paris, Toulouse, Reims, Amiens ou Pau, où François Bayrou recueille 41 % des voix. M. Bayrou tente de conquérir cette ville pour la troisième fois.

Kosciusko-Morizet en tête et derrière
L'ancien candidat à la présidentielle, âgé de 62 ans, sans mandat électif depuis sa défaite aux législatives en 2012, joue en grande partie son avenir politique dans cette élection.

A Paris, la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, avec de 34,8 à 35,8 %, devance la socialiste Anne Hidalgo créditée de 33,6 à 34,5%, selon plusieurs estimations. En revanche, elle n'est elle-même que deuxième dans le 14e arrondissement, devancée par la candidate PS Carine Petit. Le gain de cet arrondissement est indispensable à la victoire de l'UMP en raison des particularités du scrutin parisien.

A Marseille, le maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin obtient de 36,5 à 40 % , selon plusieurs estimations. Il devance le Front national Stéphane Ravier (22 à 22,5 %) et le socialiste Patrick Mennucci (20 à 21,2 %).

L'ancien président de l'OM et candidat à la mairie Pape Diouf a dénoncé "des faits de fraude inacceptables", évoquant "une liste d'émargement déjà signée à 08h00 du matin, avant même l'entrée du premier électeur".

Juppé, Wauquiez ou Morin reconduits

Il s'est réservé le droit de déposer un recours, ce qui pourrait perturber la suite du scrutin dans cette ville où M. Mennucci tente de mettre fin à 19 ans de règne de M. Gaudin. A Lille, la maire socialiste sortante Martine Aubry est en ballottage favorable.

L'ancien Premier ministre Alain Juppé a été largement réélu à Bordeaux. Parmi les autres personnalités reconduites figurent l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin (UDI) à Epaunes dans l'Eure et son ancien collègue au gouvernement Yves Jégo (UDI) à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne).

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Christian Jacob à Provins (Seine-et-Marne) et l'UMP Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay (Haute-Loire) ont aussi été réélus.

Cette élection municipale constituait le premier grand test électoral pour le président socialiste François Hollande en proie à une très forte impopularité après 22 mois au pouvoir. MM. Hollande et Ayrault ne sont crédités que de 20 à 25% de confiance dans les sondages.

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