En continuant à s'affranchir des traditions, Emmanuel Macron présentera lundi dès 15h sa feuille de route pour le quinquennat devant le parlement (Assemblée nationale et Sénat) réuni à Versailles. Jean-Luc Mélenchon évoque une dérive "monarchique".
"Ce serait abusif de dire que le président entend faire de ce discours le top départ de son quinquennat mais ce sera un moment clé au cours duquel il va déployer la vision qu'il a" et les grandes orientations qu'il entend suivre, explique-t-on à l'Elysée.
Cet exercice, que le chef de l'Etat entend reproduire chaque année pour "rendre des comptes" à la représentation nationale, était un engagement de campagne. Une sorte de "discours sur l'état de l'Union" similaire à celui prononcé chaque année par le président américain, selon le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.
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S'il n'est pas le premier à réunir le Congrès - Nicolas Sarkozy l'a fait en 2009 dans un contexte de crise économique et François Hollande après les attentats de 2015 - M. Macron sera le premier à s'exprimer devant les parlementaires moins de deux mois après son investiture.
Président "dans le temps long"
Avec ce "temps démocratique", le chef de l'Etat "entend donner de la perspective à l'action qui sera menée sur les cinq ans, voire au-delà, inscrire son action en tant que président dans le temps long", souligne encore son entourage, où l'on n'exclut pas quelques annonces.
M. Macron devrait en tout cas s'exprimer sur la réforme du marché du travail, qu'il souhaite assouplir par voie d'ordonnances, c'est-à-dire sans débat parlementaire. Cette réforme, qui vise à accorder plus de flexibilité à l'entreprise dans l'espoir d'encourager l'emploi, va plus loin que la très décriée "loi travail" promulguée l'an dernier sous la présidence de François Hollande.