Théâtre d’une massification des trafics de drogue et d’une complexification des réseaux, le bassin méditerranéen est plus que jamais décrit comme un «objectif stratégique» par les services spécialisés. Plusieurs opérations ciblées en témoignent, comme la saisie, en mai dernier, par la Guardia di finanza de Palerme et les douanes françaises, de 5,4 millions de tonnes de résine de cannabis, entreposées dans 187 «valises» au fond d’un voilier intercepté dans le canal de Sicile.
Jouant la carte de «l’union sacrée», face à des narco-caïds utilisant même des sous-marins (lire ci-dessous), la police française a réuni, mardi et mercredi, en séminaire, à Paris, tous les partenaires du Centre de coordination pour la lutte antidrogue en Méditerranée (Ceclad-M). Créée en 2008, à l’initiative de la Direction centrale de la police judiciaire française (DCPJ), cette «task force» unique en son genre accueille policiers, douaniers, gendarmes et militaires français aux côtés de leurs homologues...