Prévu mardi soir à Bruxelles, le match amical entre la Belgique et l'Espagne est annulé en raison de la menace terroriste qui plane sur le pays. Le niveau de sécurité est passé de 2 à 3 sur une échelle de 4. En France, une réunion au ministère de l'intérieur entre la ligue de football pro et les représentants du ministère doit avoir lieu ce mardi pour décider du maintien des rencontres dans les stades français. Quant au match amical entre l'Angleterre et la France, il est bien maintenu et pour le symbole les supporters se préparent à chanter dans un stade de Wembley redécoré en bleu, blanc et rouge ce mardi soir.
Les joueurs en ont discuté entre eux
"On ne peut pas oublier", a expliqué le sélectionneur Didier Deschamps, les traits tirés et particulièrement ému, à propos des attentats."Même si on était ensemble à Clairefontaine, on n'était pas coupé du monde. On a suivi, chacun d'entre nous, les nouvelles désastreuses qui étaient communiquées. J'ai fait en sorte de discuter. Les joueurs ont aussi discuté entre eux..." Il ajoute sur l'état d'esprit du groupe: "Nous avons deux joueurs qui sont plus touchés mais différemment. Pour Antoine Griezmann, les circonstances sont heureuses. Dans son cas, c'est un soulagement, le bonheur et le plaisir d'avoir pu garder auprès de lui sa soeur, qui était présente durant le spectacle au Bataclan. Lassana Diarra est lui touché dans sa chair par rapport à une personne qui lui est très proche. Lass a tenu à rester parmi nous et il tient à ces valeurs d'unité, de solidarité. Sa présence parmi nous est rassurante."
Pas un match normal
Angleterre-France ne sera "pas un match normal", arrivant "seulement quatre jours après l'attaque, la terreur", que tout le monde "aura en lui, qu'il le veuille ou non", a estimé lundi le sélectionneur anglais Roy Hodgson. "On ne peut nier qu'il y ait quelque chose au-dessus de ce match de beaucoup plus grand que le football. Je suis sûr que nos jeunes joueurs vont vivre une grande expérience et ne laisseront pas tomber le pays. Mais demain, je crois qu'il est avant tout question de montrer de la solidarité et que l'on parle des raisons pour lesquelles on joue, plutôt que de ce qui se passe sur la pelouse." A la question de chanter la Marseillaise, l'ancien entraîneur de la Suisse "encourage tous ceux qui connaissent la langue dans le public à le faire. Le fait que l'on diffuse La Marseillaise sur le grand écran du stade montre bien ce que l'on ressent. Beaucoup de joueurs français évoluent dans le football anglais, donc on compatit évidemment".