L’organisation terroriste basque ETA reconnaît «le mal qu’elle a provoqué durant sa trajectoire armée» et se dit consciente de la «douleur» occasionnée. Dans un communiqué publié dans le journal indépendantiste «Gara», ETA assume «des erreurs et des décisions erronées» et va jusqu’à «demander pardon» à certaines victimes, celles qui, à ses yeux, n’avaient aucune «responsabilité directe» dans ce que les séparatistes appellent «le conflit». En englobant les violences dont il est responsable dans une lutte qu’il fait remonter au bombardement de Guernica par la légion Condor, en 1937, le groupe se lamente même: «Si seulement rien de tout cela ne s’était produit.»
Certes, le style est alambiqué. Il est vrai, le discours protège la vision belliciste favorable aux thèses des terroristes, qui opposerait d’égal à égal un groupe rebelle aux forces de l’ordre. Bien sûr, le texte inclut les critiques habituelles contre «les actions totalement injustes des forces de...