Six manifestants ont été tués, hier, en Irak, où la désobéissance civile s’amplifie face à un pouvoir toujours intransigeant. Une nouvelle fois, c’est une annonce gouvernementale qui a suscité un regain de mobilisation.
Le ministère de l’éducation avait décrété que les cours devaient reprendre, hier, après un mois sans école dans de nombreuses villes du sud. Mais des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre. Trois manifestants ont été tués à Nassiriyah, d’après des sources médicales. Aucune école n’avait, en revanche, ouvert, de même qu’à Hilla, Diwaniya, Najaf, Kout, Amara et Bassorah, ont constaté des correspondants de l’AFP. Quant aux administrations publiques du sud du pays, la plupart étaient bloquées par des manifestants, qui, depuis plusieurs semaines, placardent portes et murs d’enceinte des bâtiments officiels d’affiches proclamant: «Fermé sur ordre du peuple».
Mouvement spontané
Dans la province pétrolière de Bassorah, où trois manifestants ont été tués, selon la commission...