«Je vois que la séquence des boules puantes est ouverte.» Ainsi François Fillon a-t-il réagi, hier matin, aux accusations du «Canard enchaîné» concernant un possible emploi fictif dont aurait bénéficié son épouse, Penelope. Pourtant, bien davantage qu’une simple boule puante, le «Penelopegate», comme la presse française l’a aussitôt dénommé, est une affaire qui risque d’empoisonner toute la campagne présidentielle du député de Paris.
Les accusations du «Canard» sont particulièrement graves: la femme du candidat des Républicains aurait été rémunérée pendant huit ans en tant qu’attachée parlementaire de son époux – puis de son suppléant, Marc Joulaud –, pour un montant total de 500 000 euros. En soit, la pratique consistant pour un parlementaire à employer un proche ou un membre de sa famille n’est pas interdite. Elle est même particulièrement développée en France: selon une enquête de Mediapart datant de 2014, l’Assemblée nationale avait rémunéré cette année-là 52 épouses, 28...