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Egypte: visite officielle du secrétaire d'Etat américain

Pour tenter d'aider l'Egypte de sortir l'impasse politique, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a entamé une visite de deux jours au Caire.

02 mars 2013, 16:45
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a entamé samedi sa visite de deux jours au Caire. Elle doit permettre de pousser à un consensus entre pouvoir et opposition pour sortir l'Egypte de l'impasse politique.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a entamé samedi sa visite de deux jours au Caire. Elle doit permettre de pousser à un consensus entre pouvoir et opposition pour sortir l'Egypte de l'impasse politique et de la crise économique.

Alors que M. Kerry arrivait au Caire en provenance de Turquie, des manifestants ont mis le feu à un commissariat à Port Saïd (nord-est), une ville qui observe un mouvement de désobéissance civile pour la troisième semaine consécutive afin de protester contre la politique du président Mohamed Morsi.

Le responsable américain, qui effectue sa première tournée internationale depuis sa prise de fonctions le 1er févier, doit s'entretenir avec le président Mohamed Morsi, ainsi qu'avec des représentants de plusieurs partis politiques, des organisations de la société civile et des hommes d'affaires.

"Il travaille à établir des contacts avec le gouvernement, l'armée, et les personnes impliquées dans la nouvelle Egypte: les dirigeants politiques, les chefs d'ONG, les hommes d'affaires", selon un responsable du département d'Etat.

Crises à répétition

M. Kerry va insister sur l'importance de parvenir à un consensus au sein de la classe politique égyptienne sur un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour l'octroi d'un prêt de 4,8 milliards de dollars au total.

Depuis l'élection en juin 2012 de M. Morsi, premier président islamiste et civil d'Egypte, le pays est plongé dans des crises à répétition et divisé entre les partisans du président et une opposition hétéroclite, en majorité libérale et de gauche, chapeautée par le Front du salut national (FSN).

Les détracteurs de M. Morsi l'accusent d'avoir failli à ses engagements de régler les problèmes sociaux et économiques, et d'avoir trahi la révolution de 2011 qui a renversé le régime autocratique de Hosni Moubarak et l'a porté au pouvoir.

Un dirigeant du FSN, Hamdeen Sabahi, a lui dit jeudi avoir refusé, avec un autre opposant de renom, Mohamed ElBaradei, de voir M. Kerry, en raison des pressions de Washington visant à convaincre l'opposition de revenir sur sa décision de boycotter les élections législatives prévues à partir du 22 avril.

Disposé à s'entretenir avec tous

M. Kerry devrait toutefois rencontrer Amr Moussa, lui aussi un dirigeant du FSN, selon un communiqué de M. Moussa.

Le secrétaire d'Etat est disposé à s'entretenir avec tous les partis politiques, a indiqué le responsable du département d'Etat.

Le FSN accuse les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, de vouloir "dominer" les institutions de l'Etat, exige un gouvernement de "salut national" et explique le boycott du scrutin par l'absence de garanties sur sa transparence.

L'opposition a organisé des manifestations de masse contre M. Morsi en novembre et décembre pour dénoncer les pouvoirs exceptionnels qu'il s'était arrogés - auxquels il a finalement renoncé - et contester une Constitution rédigée par une commission dominée par les islamistes qui a été adoptée.

Principes démocratique

Lors d'un entretien téléphonique cette semaine, le président Barack Obama a dit à M. Morsi qu'il était "responsable de la protection des principes démocratiques", l'encourageant ainsi que "tous les groupes politiques à oeuvrer au consensus et à faire progresser la transition".

En janvier, les manifestations marquant le 2e anniversaire de la révolution se sont transformées en protestations anti-Morsi et ont dégénéré pendant plusieurs jours en heurts qui ont fait une soixantaine de tués.

L'arrivée de M. Kerry est d'ailleurs intervenue quelques heures après de nouveaux heurts nocturnes à Mansoura, au nord du Caire, qui ont coûté la vie à un manifestant et blessé 40 personnes dont dix policiers.


 
 

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