Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Eclairage: "Un mariage princier et des gros sous"

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d'actualité régionale, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd'hui, Daniel Droz évoque le mariage du prince Harry et de Meghan Markle.

16 mai 2018, 16:01
Le prince Harry épousera samedi Meghan Markle.

Samedi, il sera difficile d’échapper au mariage du prince Harry et de Meghan Markle au château de Windsor. Même si sa portée est anecdotique. Il en va ainsi depuis le couronnement de la reine Elizabeth II en 1953, premier événement retransmis en direct à la télévision. Environ 100 millions de personnes l’auraient suivi en Europe. Dans deux jours, elles pourraient être 2 milliards devant leur petit écran.

Même s’il flottera un air de désuétude, cette cérémonie n’est pas sans importance pour l’économie du Royaume-Uni. Près de 680 millions de francs de retombées sont attendus, dont 270 des secteurs touristique et hôtelier. 200 millions seraient dus aux fêtes et célébrations entourant le mariage, tandis que les produits dérivés rapporteraient environ 50 millions de francs.

Toute médaille a son revers. Il en coûtera un peu moins de 40 millions de francs au contribuable britannique pour la sécurité. Hormis celle-ci, le prix de ces royales noces est évalué à 3 millions, dont 357 000 pour la restauration, 240 000 pour les boissons et 150 000 pour les fleurs. Sans oublier 60 000 francs pour le gâteau.

Cette facture sera réglée par la famille royale. Sa cassette ne souffrira pas de cette dépense. La fortune d’Elizabeth II est estimée à plus de 540 millions de francs. Fortune composée essentiellement de valeurs boursières et de ses deux résidences privées, une à Balmoral en Ecosse, l’autre à Sandringham dans le Norfolk.

Le contribuable britannique, encore lui, paie environ 90 centimes par année pour les dépenses de ses chères têtes couronnées. Cette subvention est destinée à couvrir les nombreux déplacements de la famille, les frais de personnel et l’entretien des palais. D’ailleurs, la subvention augmentera de près du double pour permettre de redonner du lustre à Buckingham. Le délabrement du plus célèbre des palais londoniens est tel que le chantier doit durer 10 ans.

Malgré ces chiffres astronomiques, la population du Royaume-Uni soutient toujours la monarchie. Ils sont plus de 70% à ne pas envisager un changement de régime. La famille royale n’a donc pas de soucis à se faire. 

Même si la date du mariage tombe sur celle qui avait vu la reine Anne Boleyn se faire décapiter en 1536. Mais en cette lointaine époque, c’est son mari, le roi, Henri VIII qui l’avait voulu.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias