Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Eclairage: quand les scientifiques éclairent l'humanité

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d’actualité régionale, suisse ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd'hui, Daniel Droz évoque Stephen Hawking et l'importance des scientifiques.

14 mars 2018, 17:01
Le physicien le plus célèbre au monde, le Britannique Stephen Hawking, est décédé à l'âge de 76 ans.

Stephen Hawking était bien un mortel. Le physicien le plus célèbre au monde s’en est allé hier. Au début des années 1960, les médecins lui avaient diagnostiqué la maladie de Charcot. Il ne devait y survivre que deux ou trois ans. La volonté de cet homme hors normes, les progrès de la médecine peut-être aussi, en a décidé autrement. Ainsi, nous avons pu profiter de sa science inégalée de la vulgarisation pendant plus de 50 ans.

Le physicien britannique a réussi à passionner plus de 12 millions de personnes avec son ouvrage sur la formation de l’Univers, «Une brève histoire du temps». Devenu une célébrité, il nous a permis d’appréhender des théories généralement réservées à un aréopage de spécialistes. A sa manière, Stephen Hawking a tenté de répondre aux grandes interrogations de l’humanité. D’où vient-on? Où va-t-on? 

A l’image du philosophe, qui se penche sur les questions métaphysiques, Stephen Hawking et ses confrères voyagent dans un espace-temps qui échappe à la pensée de la grande majorité. 

C’est pourquoi, la vulgarisation porte ses fruits. Et, forts de leurs connaissances, ces physiciens, astronomes ou cosmologues, du coup, ne rechignent pas à partager. Par le passé, soit dit en passant, une telle attitude leur aurait valu les foudres des obscurantistes ou des potentats, ces derniers étant soucieux de ne pas être ébranlés par un peuple éduqué. Galilée ou Darwin, entre autres, en furent les victimes par le passé.
Aujourd’hui, les scientifiques apparaissent à l’abri de pareilles mises à l’index. Au contraire. Albert Jaccard, Hubert Reeves et, récemment, le Vaudois Jacques Dubochet ont été médiatisés. Et, comme Stephen Hawking, écoutés. Les sujets, on se répète, sont pourtant d’une certaine complexité. Mais, en quelque sorte, leurs propos rassurent.

Comme l’a fait Dürrenmatt dans «Les physiciens», ces hommes se sont aussi interrogés sur la place qu’ils occupent, du rôle qu’ils tiennent, de leurs responsabilités. Une réflexion qui ramène également aux regrets qu’exprima Einstein à propos de sa contribution à la naissance de la bombe atomique.

En cela science et philosophie se rejoignent aussi. Et, à défaut de répondre à toutes les interrogations, éclairent l’humanité.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias