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Eclairage: «L’élection de Bolsonaro, une catastrophe pour l’environnement»

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d’actualité régionale, sportive, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd’hui, Nicolas Heiniger évoque le risque environnemental que fait courir l’élection au Brésil de Jair Bolsonaro.

31 oct. 2018, 16:00
Durant la campagne, Jaim Bolsonaro a affirmé qu’il retirerait son pays de l’accord de Paris sur le climat.

La récente élection de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil a causé un choc dans le monde entier. De nombreux observateurs pointent les risques que ce nostalgique de la dictature militaire, ouvertement raciste, homophobe et misogyne, fait courir à la jeune démocratie brésilienne. Ces craintes sont parfaitement fondées. Toutefois, cette élection présente également un autre risque, non seulement pour le Brésil, mais pour l’ensemble du monde. Disons-le sans détour: l’élection de Bolsonaro est une catastrophe pour l’environnement.

Durant la campagne, le futur président a affirmé qu’il retirerait son pays de l’accord de Paris sur le climat. Un signal inquiétant: selon le dernier rapport du Giec, même si les Etats respectaient leurs engagements pris lors de la COP 21, ce qui est loin d’être le cas, la planète se réchaufferait de 3 degrés d’ici la fin du siècle. Cela aurait des conséquences catastrophiques et irréversibles tant pour l’être humain que pour de nombreuses autres espèces. Il faudrait donc aller encore plus loin. Or c’est l’inverse qu’annonce Bolsonaro.

Le retrait du Brésil de l’accord de Paris serait particulièrement dramatique dans la mesure où la forêt amazonienne joue le rôle de «poumon du monde», en piégeant de grandes quantités de CO2. Elle abrite également une incroyable biodiversité. Mais Bolsonaro n’en a cure. Il a promis qu’il supprimerait le ministère de l’Environnement. Dans la foulée, il entend également ouvrir de nouvelles zones forestières à la culture intensive du soja, à l’élevage et aux mineurs. Anecdote éclairante: en 2012, Bolsonaro a lui-même été pris en flagrant délit de pêche illégale dans une réserve fédérale et condamné à 2700 dollars d’amende…

La situation est d’autant plus inquiétante que le Brésilien n’est pas le seul chef d’Etat à se soucier de l’environnement comme de sa première chemise. Qu’il s’agisse de Donald Trump, de Scott Morrison en Australie ou des tenants du «Brexit dur» en Grande-Bretagne, pour n’en citer que quelques-uns, tous ces leaders de la droite dure entendent limiter les réglementations environnementales. Il reste à espérer une réaction forte de la société civile pour freiner les ardeurs de ces dangereux climatosceptiques.

 

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