Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dictature argentine: un Prix Nobel vole au secours du pape

Le Prix Nobel de la paix Adolfo Perez Esquivel a défendu son compatriote le nouveau pape François expliquant que le pontife n'avait jamais été complice de la dictature en Argentine.

21 mars 2013, 16:45
adolfo_perez_esquivel_2

Le pape François, l'Argentin Jorge Bergoglio, n'a "pas été complice de la dictature" dans son pays, a affirmé jeudi le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel. Un des deux missionnaires jésuites victimes de la dictature a confirmé l'innocence du pape.

"Il n'a rien eu à voir avec la dictature, il n'a pas été complice de la dictature et il n'a pas collaboré" avec elle, a expliqué à la presse M. Perez Esquivel après avoir rencontré le pape au Vatican. Le Prix Nobel a ainsi rejeté des accusations concernant son rôle face à la junte militaire argentine, qui ont ressurgi contre le nouveau pape après son élection le 13 mars.
 
Selon le Prix Nobel, Jorge Mario Bergoglio a privilégié une "diplomatie silencieuse" pendant cette période marquée par la succession de plusieurs juntes militaires à la tête du pays (1976-83).
 
Selon M. Perez Esquivel, il tentait à cette époque, d'avoir des nouvelles de disparus et de détenus mais en agissant en coulisses. "Il n'était pas un évêque engagé dans la lutte contre la dictature" mais "il faut tenir compte du fait qu'il n'était pas évêque à l'époque mais supérieur de l'ordre des Jésuites", a souligné le Prix Nobel.
 
Il a enfin estimé qu'on "ne peut pas le lier à la dictature", ajoutant: "même le président de la Cour suprême a dit qu'il n'y aucune preuve" d'une éventuelle connivence.
 
Une victime dément
 
Les détracteurs de Jorge Bergoglio ont stigmatisé son rôle dans l'enlèvement de deux missionnaires jésuites, Orlando Yorio et Francisco Jalics, emprisonnés le 23 mars 1976 puis torturés dans un centre de détention réputé pour sa cruauté, l'Ecole de mécanique de la marine (ESMA), avant d'être libérés cinq mois plus tard.
 
Sur le site internet des jésuites en Allemagne, Franz (Francisco dans les pays hispanophones) Jalics a assuré jeudi que Jorge Mario Bergoglio "n'a pas dénoncé" les deux missionnaires à la dictature.
Votre publicité ici avec IMPACT_medias