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Des frappes US en Syrie seraient illégales selon Ban Ki-moon

Une intervention militaire dans un pays tiers ne peut être légale qu'avec l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies, sauf en cas de légitime défense, a déclaré Ban Ki-moon. Il semble ainsi mettre en doute par avance la légalité d'éventuelles frappes américaines en Syrie.

03 sept. 2013, 20:52
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a exprimé son scepticisme quant à une éventuelle intervention américaine en Syrie.

Les Etats-Unis envisagent de frapper la Syrie car ils accusent le régime de Bachar al Assad d'un bombardement meurtrier à l'arme chimique le 21 août en périphérie de Damas.

"L'usage de la force est légal uniquement en cas de légitime défense conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies et/ou lorsque le Conseil de sécurité approuve une telle action", a dit Ban Ki-moon devant la presse. "C'est un principe ferme des Nations unies", a ajouté le secrétaire général de l'Onu.

Le président américain Barack Obama a déclaré samedi qu'il n'était "pas inquiet à l'idée d'agir sans l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies qui a été jusqu'à présent totalement paralysé et impuissant à tenir Assad responsable de ses actes".

La Russie, appuyée par la Chine, a bloqué à trois reprises au Conseil de sécurité des projets de résolution condamnant le régime syrien et le menaçant de sanctions.

Grave violation

Pour Ban Ki-moon, si les inspecteurs de l'Onu qui se sont rendus en Syrie confirment l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit, le Conseil de sécurité de l'Onu devrait surmonter ses divisions et agir.

"Si elle était confirmée, toute utilisation d'armes chimiques par quelque partie et quelles que soient les circonstances constituera une grave violation du droit international et un crime de guerre atroce", a-t-il dit.

"Quel que soit l'auteur, il doit être traduit en justice. Il ne saurait y avoir aucune impunité", a ajouté le secrétaire général de l'Onu.

Ban Ki-moon a aussi exprimé ses doutes sur l'efficacité d'une éventuelle intervention militaire en Syrie.

"Je prends note de l'argument selon lequel une action empêcherait l'utilisation d'armes chimiques à l'avenir", a-t-il dit. "Dans le même temps, nous devons réfléchir aux conséquences de toute mesure punitive sur les efforts destinés à empêcher la poursuite du bain de sang et à faciliter une résolution politique du conflit."

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