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Danemark: la droite populiste et anti-immigration devient le premier parti du pays

La droite a remporté les élections législatives au Danemark. Avec plus de 20% des suffrages, le parti populaire danois, populiste et anti-immigration, devient la première formation politique du pays.

19 juin 2015, 07:29
La gauche va être chassée du pouvoir danois par la droite qui devra tenir compte des populistes.

La coalition de l'opposition de droite, menée par Lars Løkke Rasmussen, a remporté jeudi les élections législatives danoises, marquées par une percée des populistes. La première ministre sortante, la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, a reconnu sa défaite.

A l'issue du dépouillement, le bloc de droite, composé du parti Venstre, du parti populaire danois (DF, anti-immigration) et de l'alliance libérale et conservateurs, a obtenu 90 sièges contre 85 au bloc de gauche, actuellement au pouvoir. A lui seul, le DF compte 37 sièges, soit 15 de plus qu'il y a quatre ans.

Avec 21,1% des suffrages, la formation anti-immigration est désormais le premier parti de droite au Danemark. Il a dépassé Venstre (19,5%), qui, en tant que traditionnel leader du bloc de droite, devrait prendre la tête du gouvernement.

Remontée de la gauche

La première ministre, qui avait compté à tort sur la reprise économique pour être réélue, a concédé sa défaite. Visiblement très émue, celle qui fut la première femme à être chef de gouvernement au Danemark, a annoncé dans la foulée qu'elle quittait la présidence des sociaux-démocrates. Ces derniers ont tout de même réalisé une bonne élection, avec 26,3% des suffrages.

"Nous n'avons pas gagné les élections et nous avons été battus au 'finish'", a lancé à ses partisans Mme Thorning-Schmidt, au pouvoir depuis 2011. La gauche a réussi au cours des dernières semaines une remontée spectaculaire dans les sondages. La bonne santé économique du pays et des prévisions de croissance relevées à 1,7% pour 2015 lui ont permis de gagner près de sept points en quelques jours, compromettant ainsi la facile victoire promise à l'opposition, conduite par M. Rasmussen.

Malgré cela, le chef de l'opposition a proposé de former le prochain gouvernement. Il devra sans doute consentir des concessions importantes pour s'assurer le soutien du DF.

"Venstre a perdu des soutiens. Nous n'avons pas fait une très bonne élection", a reconnu M. Rasmussen. "Mais la majorité (...) pense que le Danemark doit changer de gouvernement", a-t-il affirmé devant ses supporteurs en liesse, se disant "plein d'énergie".

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