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Crise migratoire: les camps de réfugiés ne sont pas préparés au froid en Grèce et dans les Balkans

Le froid extrême qui s'est installé sur l'Europe touche particulièrement les migrants. Les camps en Grèce ou dans les Balkans sont très mal préparés aux conditions hivernales.

09 janv. 2017, 17:40
/ Màj. le 09 janv. 2017 à 18:03
Les températures négatives ne font qu'aggraver la situation déjà précaire des camps de migrants.

Des milliers de migrants et réfugiés sont coincés sous des températures glaciales en Grèce et dans les Balkans. Les conditions d'accueil ne sont pas adaptées aux conditions hivernales, dénonce Médecins Sans Frontières (MSF).

Cette négligence des politiques des Etats européens, aggravée par les températures glaciales, a empiré une situation déjà insupportable pour des milliers d'hommes, femmes et enfants, affirme l'ONG dans un communiqué publié lundi.

"L'UE a décidé de laisser les Balkans gérer la situation dans le but d'endiguer le flux des personnes venues chercher la protection depuis les zones de guerre les plus actives aujourd'hui", déclare Stefano Argenziano, coordinateur des opérations MSF sur la migration. "Aujourd'hui, ces personnes manquent cruellement d'aide appropriée et cela met leur vie en danger."

2000 jeunes dans des édifices abandonnés

A Belgrade, environ 2000 jeunes, principalement originaires d'Afghanistan, Pakistan, Irak et Syrie, dorment dans des bâtiments abandonnés dans le centre de la ville, tandis que les températures chutent jusqu'à moins 20 degrés.

"Depuis des mois, la stratégie a consisté à bloquer l'aide humanitaire pour pousser ces personnes dans des camps officiels. Mais les camps sont complets et déjà au-delà de leur capacité", affirme Stephane Moissaing, chef de mission MSF en Serbie.

"Plusieurs personnes sont déjà décédées d'hypothermie à la frontière entre la Serbie et la Bulgarie. On ne peut pas tout simplement s'asseoir et mettre à jour les statistiques des morts," déclare M. Moissaing.

Victimes des l'accord entre la Grèce et la Turquie

La situation n'est pas plus enviable sur les îles grecques. Des milliers de personnes sont toujours bloquées dans des camps surpeuplés, vivant dans des tentes inadaptées à des températures négatives.

 

"Ces familles abandonnées sous la neige et la pluie glacée paient le prix du cynisme de l'Europe et de son accord répréhensible" conclu en mars entre l'Union européenne et la Turquie, déplore Clément Perrin, chef de mission de MSF en Grèce.

La surpopulation dans les camps et le manque criant de préparation aux conditions hivernales entraînent des risques dangereux pour la santé et la sécurité des gens vivant en Grèce. "Aucune personne en quête de protection, fuyant la guerre, la torture et la violence extrême ne devrait être abandonnée dans le froid,"conclut Clément Perrin.

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