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Couvercle hermétique sur Tiananmen

05 juin 2009, 11:50

La Chine a maintenu un couvercle hermétique sur le 20e anniversaire de la répression de la nuit du 3 au 4 juin. Pékin s'est assuré avec un appareil sécuritaire omniprésent et un contrôle sans faille des médias qu'aucune commémoration ne viendrait troubler l'ordre public.

La chape de silence en Chine a contrasté avec les multiples manifestations ou cérémonies du souvenir qui se sont déroulées sur tous les continents, jusqu'aux portes de l'Empire du milieu, à Hong Kong, où 150 000 personnes se sont réunies pour une veillée. La police a chiffré pour sa part à 62 800 le nombre des participants.

La place Tiananmen, épicentre, au printemps 1989, de sept semaines de manifestations qui s'étaient conclues par un bain de sang faisant de 241 à des milliers de morts selon les sources, était ouverte au public mais dans des conditions d'extrême tension. La place était quadrillée par des centaines de policiers en uniforme et en civil qui assuraient des contrôles rigoureux. «Il y en a plus que de touristes», a déclaré un retraité.

Ces jours derniers, des dizaines de dissidents ont été emmenés hors de Pékin ou confinés chez eux. Aucun trouble n'a été rapporté non plus dans les villes de province, sur lesquelles avait aussi soufflé le vent des aspirations démocratiques il y a vingt ans. Le régime communiste s'est assuré que le sujet, toujours tabou, n'apparaisse pas sur internet, et les services comme Bing, moteur de recherches de Microsoft, Hotmail, ou le réseau social Twitter étaient inaccessibles. La presse chinoise était muette, à l'exception d'un seul journal, à la fois très prudent et de langue anglaise.

La Chine a aussi rejeté vertement les appels des Etats-Unis en faveur d'un réexamen de l'Histoire, réaffirmant qu'elle avait déjà rendu son verdict sur ce qui reste une «rébellion contre-révolutionnaire».

Le porte-parole du Ministère des affaires étrangères, a fait état du «profond mécontentement» de Pékin à l'égard de Washington, après la publication d'un communiqué dans lequel la secrétaire d'Etat Hillary Clinton appelle le gouvernement chinois à fournir un bilan de la répression et à «examiner ouvertement les pages sombres de son passé». /ats-afp-reuters

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