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Corruption: cinq ans de prison requis contre Silvio Berlusconi

L'ex-chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, risque cinq ans d'emprisonnement pour corruption d'un sénateur.

24 juin 2015, 19:59
La décision de la Cour de cassation aura des conséquences sur le destin politique de Silvio Berlusconi.

Le parquet de Naples a requis mercredi une peine de cinq ans de prison contre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, a-t-on appris de sources judiciaires. Il est accusé de corruption d'un sénateur.

Selon ces sources, citées par l'agence italienne Agi, le jugement du tribunal devrait être prononcé le 8 juillet. L'ancien président du Conseil, âgé de 78 ans, a toujours la possibilité de faire appel en cas de condamnation, ce qu'il a fait à maintes reprises dans le passé.

Le parquet a également requis une peine de quatre ans et quatre mois de prison contre Valter Lavitola, un proche de Silvio Berlusconi. M. Lavitola aurait remis l'argent au sénateur corrompu.

L'affaire remonte aux élections législatives de 2006, remportées de justesse par la coalition hétéroclite de gauche dirigée par Romano Prodi. Elle ne disposait que d'une très courte majorité au Sénat.

Quelques mois à peine après ces élections, Sergio De Gregorio, sénateur élu dans un des partis de la coalition de M. Prodi, l'IDV, avait quitté son camp, passant chez Silvio Berlusconi.

Cette décision avait rendu encore plus fragile la majorité gouvernementale, et accéléré la chute du gouvernement de gauche, qui avait jeté l'éponge en 2008, moins de deux ans après le scrutin.

Renvoyer Prodi

Selon le parquet, le Cavaliere a versé trois millions d'euros, dont deux en espèces, à Sergio De Gregorio pour le débaucher. Ce dernier l'a reconnu devant des magistrats et dans la presse.

Le procureur qui a requis la peine, Vincenzo Piscitelli, a dénoncé dans son réquisitoire "un investissement économique colossal visant à obtenir le seul résultat qui intéressait Berlusconi, obsédé par la volonté de renvoyer Prodi à la maison et d'en prendre le poste".

Romano Prodi est le seul homme de la gauche italienne à avoir réussi à battre à deux reprises Silvio Berlusconi lors d'élections législatives, en 1996 et en 2006.

Le magnat des médias italiens est l'objet d'une seule condamnation définitive, pour fraude fiscale, confirmée par la Cour de cassation en août 2013. En vertu de ce jugement, M. Berlusconi avait été contraint d'effectuer des travaux d'intérêt général dans un centre social spécialisé dans l'accueil de personnes âgées à Milan entre mai 2014 et mars 2015.

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