L'enquête piétine sur cette attaque, qui a coûté la vie à cinq touristes israéliens et au chauffeur bulgare du bus.
La photo du visage reconstitué de cet homme, lui-même tué dans l'attentat suicide, que la police bulgare a elle-même publiée mercredi, est "diffusée depuis hier" mercredi, a annoncé jeudi l'organisation policière internationale, Interpole.
La photo apparaît à la une du site d'Interpol accompagnée de plusieurs clichés du suspect présumé, portant des lunettes de soleil et une casquette, habillé comme un touriste, pris à l'intérieur de l'aéroport de Bourgas (est de la Bulgarie).
Le ministère de l'Intérieur bulgare avait annoncé mercredi que le visage du kamikaze avait "été reconstitué à l'aide de technologies modernes et sur la base des données disponibles".
Restes retrouvés
Des restes de la tête et des jambes du kamikaze ont été retrouvés par les enquêteurs, après l'explosion de la bombe le 18 juillet devant un autobus qui devait transporter des touristes israéliens de l'aéroport de Bourgas à la station balnéaire Côte du Soleil.
A la demande de la police bulgare, Interpol avait publié après l'attentat une "Black notice", permettant de rechercher des informations sur les corps non identifiés.
L'attentat, qui avait fait par ailleurs plus de 30 blessés, est imputé par Israël à l'Iran comme commanditaire, ce que Téhéran nie avec véhémence, et au mouvement chiite libanais Hezbollah comme exécutant.
Doutes
Les empreintes digitales et génétiques (ADN) du kamikaze ont été récupérées dès le jour de l'attentat, mais elles ne figurent dans aucune base de données des services de police et des servives secrets dans le monde, selon les autorités bulgares.
S'il a été établi que l'homme, filmé par les caméras de surveillance de l'aéroport avec deux sacs sur le dos et le ventre, a péri suite au déclenchement de l'explosif qu'il portait, certains experts bulgares et israéliens doutent qu'il ait été conscient de sa mort imminente.
"Les shahidi (kamikaze musulmans) ne se seraient pas présentés devant Allah en short et avec un attribut aussi humiliant qu'une perruque de femme", a déclaré Boaz Ganor de l'Institut israélien de contre-terrorisme à Herzlia, cité par le quotidien Jérusalem Post.
Le fait d'avoir porté une pièce d'identité, ne serait-ce qu'un faux permis de conduire américain de l'Etat de Michigan, fait en outre penser à des experts que l'homme pensait s'échapper, une fois ses sacs déposés dans l'autobus.