Brexit: Londres exclut un deuxième référendum

David Lidington a exclu mardi l’organisation d'un deuxième référendum. Selon le ministre britannique des Affaires européennes, "il faut respecter les résultats des consultations et s'y soumettre".

28 juin 2016, 11:21
"Je ne pense pas que cela soit correct" de répéter le référendum, a déclaré David Lidington.

Le ministre britannique des Affaires européennes David Lidington a exclu mardi la tenue d'un deuxième référendum sur le Brexit. "En démocratie, il faut respecter les résultats des consultations et s'y soumettre", a-t-il dit dans une interview à un quotidien polonais.

"Je ne pense pas que cela soit correct" de répéter le référendum, a ajouté M. Lidington dans cet entretien au quotidien conservateur Rzeczpospolita. Il a aussi souligné que "la participation au référendum a été très forte, plus de 72% des électeurs, soit plus qu'aux dernières élections parlementaires".

Le diplomate britannique a participé lundi à Varsovie à une rencontre de ministres des Affaires étrangères et hauts responsables de dix pays de l'UE organisée à l'initiative du chef de la diplomatie polonaise.

Lundi, le chef du parti conservateur Droit et Justice (PiS, au pouvoir en Pologne) avait souhaité une deuxième consultation sur le Brexit. "Notre conception, celle pour aujourd'hui, pas pour l'avenir, prévoit des efforts pour que la Grande-Bretagne retourne dans l'Union, pour qu'il y ait un deuxième référendum. Une telle tendance existe en Grande-Bretagne", avait dit Jaroslaw Kaczynski à des journalistes à Bialystok, selon l'agence PAP.

 

Le départ de l'Ecosse, une "tragédie"

Interrogé sur la sortie de l'Ecosse du Royaume Uni, M. Lidington a déclaré que l'éclatement du Royaume Uni "serait une tragédie". "La sortie de l'Ecosse pourrait avoir des conséquences économiques graves" et "son adhésion rapide à l'UE" n'est pas garantie.

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon "se trompe" aussi en pensant que le parlement écossais dispose d'un droit de veto sur le vote du 23 juin, a-t-il encore dit. La cheffe du Parti nationaliste écossais (SNP) a suggéré que le parlement écossais avait le droit de veto pour rejeter les résultats du référendum.