Bernard Tapie avait porté plainte, estimant que cet article lui prêtait d'avoir entravé le cours de la justice et eu un compte offshore. L'hebdomadaire affirmait que lors d'une perquisition chez son avocat, Me Maurice Lantourne, Bernard Tapie aurait téléphoné à un tiers pour lui demander de récupérer au plus vite des documents, version contestée par l'homme d'affaires.
Les juges de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris ont estimé que le contenu de cet appel "n'est nullement établi".
Par ailleurs, le Point affirmait que Jean Bruneau, président de la défunte association des petits porteurs, allié initial de Bernard Tapie, se serait révolté contre la procédure d'arbitrage. Il aurait été rémunéré par Bernard Tapie avec des fonds provenant d'un compte offshore.
Amendes
Pour les juges, "s'il est établi que Jean Bruneau a bien reçu une somme importante de la part de GBT (Groupe Bernard Tapie, NDLR), la volonté de dissimuler ce paiement destiné à acheter le silence de son récipiendaire n'est en revanche nullement démontrée".
En conséquence, le tribunal a condamné le directeur de la publication du Point, Franz-Olivier Giesbert et quatre journalistes à une même peine d'amende de 800 euros (environ 830 francs suisses). Ils devront en outre solidairement verser 3000 euros (environ 3120 francs suisses) de dommages et intérêts à Bernard Tapie.
L'enquête sur cet arbitrage, qui a accordé 403 millions d'euros (environ 419 millions de francs suisses) à l'homme d'affaires, a donné lieu à plusieurs mises en examen, dont Bernard Tapie.