"Je suis la parfaite illustration du fait que le statut d'élu est précaire, du moins pour ceux qui travaillent dans le secteur privé", a déclaré mardi Philippe Kizirian. "En tant qu'élu, je ne verse pas de cotisation chômage, donc je n'aurai pas d'indemnités liées à ma perte d'emploi", explique ce fils d'ouvrier.
Ancien plombier salarié reconverti dans le secteur médico-social, Philippe Kizirian dirigeait jusqu'en 2008 un établissement de la Croix-Rouge spécialisé dans l'accueil d'enfants polyhandicapés. Après sa victoire inattendue à l'élection municipale de 2008, il avait dû démissionner de ce centre qui emploie 130 personnes.
Rendez-vous à Pôle Emploi
Non reconduit dans ses fonctions de premier magistrat de la ville, il déclare aujourd'hui "découvrir que la politique est parfois cruelle", tout en ajoutant: "Cette précarité, je l'ai choisie, et j'ai passé six années de labeur, mais aussi de bonheur".
Sa recherche d'une nouvelle activité professionnelle, pour laquelle il a un rendez-vous jeudi (la veille de l'installation du nouveau conseil municipal) avec un conseiller de Pôle Emploi, s'impose d'autant plus qu'"à Saint-Chamond, les simples conseillers municipaux ne perçoivent pas d'indemnités de fonction", a-t-il dit.