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Barack Obama dévoile sa feuille de marche pour un second mandat

Le président américain Barack Obama expose sa feuille de route pour briguer un second mandat.Combatif!

25 janv. 2012, 07:07
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Barack Obama a appelé mardi à reconstruire l'économie américaine sur la base de règles identiques pour tous, «du haut jusqu'en bas». A neuf mois de l'élection présidentielle, il a notamment proposé des réformes fiscales visant entreprises et millionnaires.

Face au Congrès où ses adversaires républicains sont en position de force, le président américain a assuré que les Etats-Unis étaient «de plus en plus forts», et a voulu «présenter les plans d'une économie construite pour durer, où ceux qui travaillent dur en touchent les dividendes, où la responsabilité est récompensée».

«Nous avons trop progressé pour revenir en arrière. Tant que je serai président, je travaillerai avec tous dans cet hémicycle pour capitaliser sur cet élan», a-t-il promis, dans un écho de sa campagne électorale de 2008, teintée d'oecuménisme.

Combattre «l'obstruction»

Mais il a aussi mis en garde ses adversaires en assurant qu'il allait «combattre l'obstruction par l'action» et en se disant déterminé à empêcher un retour vers les politiques ayant selon lui débouché sur la crise économique.

«Nous pouvons soit nous contenter d'un pays où un nombre de plus en plus faible de gens s'en sortent bien, pendant qu'une part croissante des Américains s'en sortent tout juste. Ou nous pouvons rétablir une économie où tout le monde a une chance, où tout le monde fait son dû, et tout le monde joue selon les mêmes règles», a- t-il ajouté.

Justice fiscale

M. Obama a ainsi dit vouloir une réforme de la fiscalité instituant un taux d'imposition minimal de 30% sur les revenus des millionnaires, et une remise à plat du code des impôts de façon à inciter les entreprises à produire davantage aux Etats-Unis.

«Washington doit cesser de subventionner les millionnaires. En fait, quelqu'un qui gagne un million de dollars par an ne devrait pas bénéficier de crédits d'impôts spéciaux ni de déductions fiscales extraordinaires», a ajouté M. Obama. Et de plaider pour que les «98%» des Américains gagnant moins de 250'000 dollars par an ne voient pas leurs impôts augmenter.

Son appel à réformer une fiscalité avantageuse pour les riches, héritage de son prédécesseur républicain George W. Bush, s'est déjà heurté dans le passé à l'hostilité des conservateurs. Mais ce sujet a mis en difficulté Mitt Romney, l'un des principaux candidats à l'investiture républicaine pour la présidentielle, qui a révélé mardi n'être soumis qu'à un taux d'imposition d'environ 15%.

Le président a également promis de faire disparaître les avantages fiscaux qui permettent aux entreprises de délocaliser leur production à l'étranger et de proposer au contraire un crédit d'impôt pour celles qui rapatrient leur production, ou qui créent des emplois manufacturiers dans le pays.

Appel à l'unité

Entamant son intervention par la mention de la fin de l'engagement américain en Irak et la mort d'Oussama ben Laden, le président a rendu hommage aux soldats de son pays en remarquant que ces militaires «ne sont pas dévorés par l'ambition personnelle (...) Ils travaillent de concert».

«Imaginez ce que nous pourrions accomplir si nous suivions leur exemple», a ajouté M. Obama, dont la quasi-totalité des projets législatifs ont échoué au Congrès depuis qu'une majorité républicaine s'est installée à la Chambre il y a un an.

Les républicains ont reproché mardi à M. Obama de parler de projets économiques en oubliant son mauvais bilan en matière de chômage, qui atteint 8,5% contre 5% avant le début de la récession de 2007-2009. Le président de la Chambre John Boehner a répété mardi que l'élection présidentielle «sera un référendum sur la politique économique du président», qui «a échoué» selon lui.

Iran et printemps arabe

En politique étrangère, M. Obama a assuré qu'une résolution «pacifique» était «encore possible» concernant le programme nucléaire iranien controversé, mais que «toutes les options» restaient sur la table.

Et face à l'instabilité née des révoltes contre les régimes autoritaires dans le monde arabo-musulman il y a un an, M. Obama, a promis que son pays resterait solidaire des forces démocratiques face à «la violence et l'intimidation».

 

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