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Avis de tempête à l'Organisation météorologique

10 mai 2007, 12:00

Près de trois millions de francs auraient fini dans la poche de délégués de 30 pays pour influencer leur vote, lors de l'élection du secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en 2003. L'ex-auditrice en chef de l'organisation l'a affirmé hier à Genève.

Lors d'une conférence de presse, l'ancienne employée de l'OMM, licenciée en novembre 2006, Maria Veiga, s'est félicitée de l'extension de l'enquête pénale, décidée hier par le procureur général de Genève, Daniel Zappelli, quatre ans après les faits.

Interrogé sur ces allégations, le secrétaire général de l'OMM, le Français Michel Jarraud a affirmé qu'«il ne tirera pas de conclusions avant que la justice suisse ne fasse son travail». «Je suis au courant des allégations selon lesquelles l'essentiel du montant de la fraude a été consacré à influencer le vote en 2003. Mais le montant supposé n'a rien à voir avec les 4,5 millions de francs. Au maximum, il s'agit de dizaines de milliers de francs», a déclaré Michel Jarraud à la presse.

«L'information judiciaire ouverte par la Suisse va permettre de faire la lumière de manière plus précise», a indiqué Michel Jarraud. Pour sa part, Maria Veiga a estimé que 15 fonctionnaires de l'OMM étaient au courant que l'argent de l'organisation a été utilisé frauduleusement pour les élections de 2003, dont l'actuel secrétaire général Michel Jarraud. L'ex-responsable des services d'audit interne a accusé une nouvelle fois Michel Jarraud d'avoir entravé son enquête, lorsqu'elle travaillait à l'OMM. Maria Veiga l'a aussi accusé de l'avoir empêché de faire rapport au Conseil exécutif de l'organisation en 2006. En conséquence, elle a demandé d'être entendue par les délégués au congrès de l'OMM, réuni depuis lundi à Genève jusqu'au 25 mai.

Une requête que Michel Jarraud a écartée, tout en estimant que la décision est du ressort du président du congrès. Selon lui, les pays membres ont eu accès à toutes les informations voulues. Maria Veiga et ses avocats ont précisé qu'ils n'avaient pas de preuves formelles que les délégués corrompus en 2003 aient voté pour Michel Jarraud et contribué à son élection.

Une incertitude qui justifie la nouvelle enquête du juge suisse, même si elle est très tardive et que des documents ont pu être détruits, ont-ils dit. / ats-afp-reuters

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