Australie: un enfant de huit ans tué par une chauve-souris

Un enfant de huit ans est décédé des suites d'une morsure de chauve-souris. Appelé lyssavirus, l'infection transmise par certaines chauve-souris australiennes ne connaît pas de traitements efficaces.

22 mars 2013, 07:45
Les chauve-souris sont porteuses de plusieurs coronavirus.

Un petit australien de huit ans, mordu ou griffé par une chauve-souris, est décédé le 22 février d'une infection virale apparentée à la rage. 

Le garçon a été mordu pendant ses vacances en famille dans l'État australien du Queensland en décembre dernier, sans avertir ses parents. Trois semaines plus tard, il a commencé à souffrir de convulsions, de douleurs abdominales, de fièvre puis de troubles cérébraux. Il est tombé dans le coma et a succombé le 22 février.

Il est le troisième patient à succomber depuis 1996 au lyssavirus de la chauve-souris australienne (Australian bat lyssavirus, ABLV) pour lequel il n'existe ni prophylaxie ni traitements efficaces.

Appel à la vigilance

Détecté notamment chez la chauve-souris et le renard volant, "l'ABLV a été mortel dans tous les cas déclarés jusqu'à présent. Il faut renforcer la vigilance de la population quant aux risques associés aux chauves-souris", a déclaré un médecin de l'hôpital pour enfants de Brisbane. Des épidémiologistes ont lancé jeudi un appel à la vigilance.

Souches de virus semblables

Selon une étude du centre médical Erasmus à Rotterdam, le nouveau virus de la famille des coronavirus, responsable du décès d'un Saoudien en juin 2012, est très proche de virus découverts sur des chauves-souris en Asie.

Les coronavirus font partie d'une large famille qui inclut des virus responsables de simples refroidissements, mais aussi le "SRAS" (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a provoqué une épidémie de "pneumonie atypique" à l'origine de la mort de plus de 800 personnes dans le monde en 2003.

Les chauves-souris, déjà soupçonnées d'être un "réservoir naturel" du coronavirus responsable du SRAS, selon une étude publiée en 2005, abritent par ailleurs le virus responsable de la fièvre hémorragique Ebola.