Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Attentats de Bruxelles: l'enquête progresse

La Belgique a vécu son troisième jour de deuil aujourd'hui, entre des accusations contre les autorités belges, la poursuite de l'enquête et une minute de silence.

24 mars 2016, 19:40
A 14h30, la Belgique s'est figée pour une nouvelle minute de silence.

Le gouvernement belge a reconnu jeudi des "erreurs" dans la lutte contre le terrorisme, refusant toutefois la démission de deux de ses ministres. Ce troisième jour de deuil a été marqué par un sombre hommage solennel aux victimes des attentats de Bruxelles.

Le Premier ministre Charles Michel, qui a promis "toute la lumière" sur les attaques de mardi, a toutefois refusé la démission des ministres de l'Intérieur et de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens, sous pression, après avoir admis des "erreurs" dans la lutte antiterroriste.

"Il ne pourra pas y avoir d'impunité (...) Il ne pourra pas y avoir de zones d'ombre", a insisté M. Michel, après les attaques kamikazes qui ont fait 31 morts et 300 blessés, selon un bilan provisoire.

Dans un rare symbole d'unité pour un royaume si souvent tiraillé entre Flamands et francophones, le couple royal ainsi que les représentants des différents gouvernements et parlements du royaume, ont honoré les victimes.

 

Registre européen

A l'ouverture d'une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE - à laquelle l'ambassadeur de la Suisse auprès de l'UE Robert Balzaretti a participé - le vice-président de la Commission Frans Timmermans a estimé qu'au-delà des attentats de Bruxelles, "il y a une occasion pour les services de renseignements de travailler plus étroitement qu'ils ne le font".

Car, au-delà des hommages, de l'angoisse et des larmes, les questions et les critiques parfois virulentes se multipliaient face à l'incapacité manifeste des Belges, et au-delà des Européens, à se protéger.

Ainsi le président français François Hollande a exhorté "fermement" l'UE à agir contre le terrorisme en adoptant rapidement le registre européen de passagers aériens (PNR) et des mesures contre le trafic d'armes.

Depuis mardi, plusieurs responsables politiques français ont mis en cause les services de sécurité belges. Le ministre des Finances Michel Sapin avait ainsi évoqué une "forme de naïveté" belge face à la radicalisation islamiste et au communautarisme dans certains quartiers. "Il y a eu des erreurs à la Justice et avec l'officier de liaison (belge) en Turquie", a reconnu le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon.

 

Kamikazes identifiés

Le Belge Ibrahim El Bakraoui, qui s'est fait exploser mardi à l'aéroport de Bruxelles, avait été intercepté en juillet par la Turquie à la frontière syrienne puis expulsé vers les Pays-Bas, sans réaction apparente des autorités belges.

Pour autant, l'enquête sur les pires attentats terroristes jamais commis en Belgique progresse. Il est désormais établi que les trois kamikazes identifiés sur les sites des attentats -l'aéroport international de Bruxelles et la station de métro de Maelbeek - sont directement liés aux attentats de Paris (130 morts).

L'identification des 31 morts, selon un bilan toujours provisoire, s'avère très difficile. Seuls quatre d'entre eux ont pu être nommés jusqu'ici.

Sur les 300 blessés, 150 sont toujours hospitalisés, dont 61 en soins intensifs. Quatre des personnes hospitalisées, dans le coma, n'ont pas encore été identifiées, selon le ministère de la Santé.

Une page Facebook intitulée "Recherche Bruxelles" a été ouverte pour partager des informations sur les personnes portées disparues.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias