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Angleterre: une sordide affaire de viol jugée

Auteurs et complices d'une sordide affaire de viol font face, cette semaine, à la justice anglaise. Le tribunal prononcera son verdict vendredi. Plusieurs filles ont été victimes de viols répétés. L'un des prévenus se justifie: "je devais payer des dettes".

25 févr. 2016, 07:43
Six prévenus d'une affaire de viol sont devant la justice anglaise.

Trois frères et leur oncle ont été reconnus coupables mercredi d'avoir exploité sexuellement de jeunes filles en Angleterre, à l'issue d'un procès qui a mis en lumière les manquements de la police et des services sociaux. Deux femmes ont également été sanctionnées Elles ont été déclarées coupables d'avoir livré aux violeurs certaines de ces adolescentes, souvent en rupture familiale et qui avaient trouvé refuge auprès d'elles.

Deux frères ont quant à eux été reconnus coupables d'avoir violé à de multiples reprises quinze jeunes filles, dont la plus jeune était âgée de onze ans, entre 1987 et 2003 dans la petite ville de Rotherham, dans le nord de l'Angleterre. Leur jeune frère avait plaidé coupable de dix charges similaires, tandis que leur oncle a été reconnu coupable de conspiration en vue de viol.

Violée au moins une fois par jour

Une des victimes a ainsi été violée au moins une fois par jour par plusieurs hommes, des sévices qui se sont poursuivis pendant plusieurs années. "Au début, elle essayait de dire non, mais on la battait systématiquement, alors elle a rapidement appris à céder", a expliqué la procureure. L'un des hommes "l'a passée à ses frères, ses amis et, après un certain temps, à d'autres hommes pour payer ses dettes. Elle a été violée par de nombreux hommes d'origine asiatique, quotidiennement et jusqu'à trois fois par jour. Elle était vulnérable et pensait qu'il était son petit ami".

"Personne, a regretté la procureure, ne semblait disposé à écouter" lorsque, au moment de ses retours au foyer pour enfants, elle faisait état des abus. On l'accusait au contraire de "trouver des excuses pour couvrir ses fugues". Les sentences seront prononcées vendredi.

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