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Allégations de viol contre Evo Morales

Le leader d'un parti d'opposition a accusé le président bolivien Evo Morales d'être le père d'un enfant d'une jeune fille de 17 ans. Cela, au Bolivie, est considéré comme un viol. Il s'est excusé pour ces propos.

14 août 2012, 07:18
Evo Morales est le premier président bolivien d'origine amérindienne.

Le leader d'un parti d'opposition bolivien a présenté ses excuses lundi à une ministre. Il avait affirmé que la fille mineure de la responsable gouvernementale avait mis au monde un enfant dont le père était le président Evo Morales.

"Je veux vous présenter mes excuses ainsi qu'à votre famille", a déclaré Samuel Doria Medina, leader du parti de l'Unité nationale (UN, centre droit), candidat battu à la présidentielle, s'adressant à la ministre du Développement rural, Nemesia Achacollo, membre du Mouvement vers le socialisme (MAS) du président Morales.

Dans une conférence de presse, Samuel Doria Medina a affirmé être "un homme qui reconnait toujours la responsabilité de ses actions". "Je reconnais que mes paroles vous ont offensée et vous assure avec humilité que ce n'était pas mon intention", a-t-il ajouté.

Samuel Doria Mediana avait assuré récemment sur son compte Twitter que Evo Morales allait être père, "ce qui en soi n'est pas une nouvelle, mais que la mère soit mineure, cela a des implications (...), demandez à la mère de la mineure", Nemesia Achacollo.

Celle-ci avait déposé vendredi une plainte au pénal contre l'opposant qui avait accusé le président Morales d'être le père du bébé de sa fille, âgée de 17 ans.

La ministre exige des preuves

"En tant que mère de famille affectée par le scandale déclenché contre ma fille et ma petite-fille, je porte plainte contre Samuel Doria Medina pour que justice soit faite et qu'il présente les preuves de ses lâches accusations", avait déclaré la ministre.

Elle avait démenti que le président Morales connaisse ses filles et avait également indiqué qu'elle refuserait de soumettre le bébé à des tests ADN. En vertu du code pénal bolivien, "toute personne ayant séduit ou trompé à des fins sexuelles une mineure parvenue à la puberté de moins de 17 ans" est passible d'une peine de prison de deux à six ans pour viol.

Evo Morales, 52 ans, premier président d'origine amérindienne de la Bolivie, élu en 2006 et réélu en 2010, est célibataire et père d'une fille et d'un garçon adolescents qui vivent avec leurs mères respectives.

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