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Air France: deuxième semaine de grève des pilotes

Le transport aérien européen devrait être perturbé pour la deuxième semaine consécutive. Les pilotes d'Air France ont décidé de reconduire leur grève au moins jusqu'à vendredi.

22 sept. 2014, 07:54
La valse des vols annulés devrait se poursuivre tout au long de cette semaine.

La grève à Air France entrait lundi dans sa deuxième semaine, avec une mobilisation toujours aussi forte des pilotes. Environ quatre vols sur dix étaient assurés et aucune sortie de crise n'était en vue malgré les appels au "compromis" du gouvernement.

Le principal syndicat de pilotes, le SNPL AF Alpa, a annoncé samedi, après consultation de ses adhérents, la reconduction de la grève jusqu'au vendredi 26, sans exclure que celle-ci puisse se poursuivre au-delà si la "situation de blocage" persiste. Le préavis de grève du deuxième syndicat de pilotes à Air France (Spaf) court pour sa part jusqu'à mercredi.

Le conflit chez Air France est d'ores et déjà le plus long depuis le mouvement social de 1998, qui avait duré dix jours. Les syndicats sont opposés au projet de développement de la filiale à bas coût Transavia proposé par la direction, craignant qu'il ne débouche sur un "dumping social" et des "délocalisations" au détriment des emplois français.

Air France prévoyait d'assurer lundi 41% de ses vols en moyenne, avec un taux de grévistes de 65%, stable par rapport au week-end et quasi inchangé depuis le début du conflit. Certains aéroports sont plus affectés, comme Bordeaux qui prévoit 68% d'annulation, et Lille où aucun vol ne doit être assuré.

Appel à la fin du conflit

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a appelé dimanche à la fin du conflit. "Il faut qu'il y ait un compromis", a-t-il insisté, en écho au Premier ministre Manuel Valls qui, la semaine dernière, avait appelé les pilotes à "arrêter" leur grève, selon lui "pas comprise".

"Il faut avoir une démarche positive dans cette situation. Sinon, je pense que c'est le sort de la compagnie qui peut être en cause", a poursuivi M. Vidalies, rappelant qu'Air France est, comme les autres compagnies aériennes historiques, confrontée à la vive concurrence des low cost et est "financièrement fragile".

Le directeur général d'Air France KLM, Alexandre de Juniac, avait estimé la semaine dernière que la grève coûte "10 à 15 millions d'euros" par jour à la compagnie, qui "sort à peine la tête de l'eau".

Samedi, le SNPL, qui selon son président Jean-Louis Barber se sent "trahi par le management", en avait appelé à Manuel Valls, espérant qu'il "aura à coeur de s'intéresser à la sauvegarde de l'emploi français". Le syndicat avait réitéré sa demande de rencontrer le Premier ministre.

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