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Affaire Dupont de Ligonnès: l’homme arrêté n’est pas le père recherché pour meurtre

Imbroglio dans l’affaire Dupont de Ligonnès. L’homme arrêté vendredi à Glasgow, en Ecosse, n’est pas le père suspecté du meurtre de sa famille en 2011 à Nantes, en France. Un test ADN a permis de confirmer qu’il y avait eu erreur sur la personne.

12 oct. 2019, 11:30
/ Màj. le 12 oct. 2019 à 14:33
L'homme est recherché pour avoir tué sa femme et ses enfants en 2011.

Grosse surprise durant quelques heures samedi. Disparu depuis huit ans, le Français Xavier Dupont de Ligonnès, suspect d’un quintuple meurtre, a semblé réapparu vendredi à Glasgow. Mais la nouvelle n’a pas résisté à l’analyse ADN.

Un nouveau rebondissement qui ne peut qu’alimenter l’une des plus grandes énigmes criminelles des dernières décennies en France. Le Français Xavier Dupont de Ligonnès est suspecté du meurtre en 2011 de sa femme et de ses quatre enfants.

 

Mais il n’est pas l’homme arrêté à l’aéroport de Glasgow. «Ce test (ADN) s’est révélé négatif», a indiqué samedi à l’AFP une source proche de l’enquête, au lendemain de l’arrestation par la police écossaise d’un homme en provenance de Paris à l’aéroport de Glasgow.

Ce dernier avait été contrôlé et arrêté sur la base d’une «dénonciation anonyme», selon des sources françaises proches de l’enquête. D’après la police écossaise, ses empreintes correspondaient à l’homme recherché après le meurtre de sa femme et ses quatre enfants en 2011 à Nantes (ouest).

Des doutes apparaissent

Des doutes étaient apparus samedi matin sur l’identité de cet homme, les certitudes initiales sur les empreintes digitales s’étant progressivement estompées, selon une source proche de l’enquête. La perquisition menée vendredi soir dans une maison de Limay (en région parisienne), dont l’adresse figurait sur le passeport de l’homme arrêté, a renforcé la piste d’une erreur de personne.

 

La maison appartient à un septuagénaire d’origine portugaise, Guy Joao, marié depuis quelques années à une Ecossaise, selon des voisins interrogés par l’AFP. «C’est impossible» que ce soit lui, avait déclaré l’un d’eux, Mario Vieira, retraité de 75 ans habitant une commune mitoyenne. Selon lui, l’occupant de la maison «est un homme sans histoire».

«C’est pas lui»

Selon M.Vieira, son voisin s’était «fait piquer ses documents d’identité dans sa sacoche à (l’aéroport parisien de Roissy) Charles de Gaulle en 2014». Le procureur de Nantes avait appelé vendredi soir à la «prudence», en attendant l’arrivée samedi à Glasgow des enquêteurs du service national de recherche des fugitifs et de la police judiciaire de Nantes.

Xavier Dupont de Ligonnès, qui a disparu depuis le meurtre en 2011 de sa femme et ses quatre enfants à Nantes, est activement recherché depuis cette date. A maintes reprises, des signalements sont parvenus aux enquêteurs dont les milliers de procès-verbaux rédigés n’ont pas permis de dire s’il était mort ou vivant, s’il avait pu organiser sa fuite ou s’il s’était suicidé.

 

L’homme avait été aperçu pour la dernière fois en avril 2011: le 14 avril, il avait été filmé par la caméra d’un distributeur de billets, et le 15, il avait quitté à pied un hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (dans le Var, sud de la France) avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine.

Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de la maison familiale, enroulés dans des draps et de la chaux.

Fausses pistes

Plusieurs opérations et campagnes de fouilles ont été conduites dans le Var, département français où la famille Dupont de Ligonnès avait habité dans les années 1990, notamment après des découvertes de cadavres non identifiés.

A plusieurs reprises, les enquêteurs ont été menés sur de fausses pistes par des témoins qui affirmaient avoir l’aperçu, comme ces fidèles du monastère de Roquebrune-sur-Argens, en janvier 2018.

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