Si la réussite n?a pas abandonné l?équipe de Suisse, le groupe idéal qui doit sortir du tirage de Lucerne serait tout trouvé: la République tchèque pour le 2e chapeau, la Roumanie pour le 3e et, enfin, la Pologne pour le 4e. Soit une possibilité sur 64! Mais Köbi Kuhn est aussi en droit d?envisager le pire scénario. Comment sa sélection pourrait-elle surnager dans un groupe qui comprendrait l?Italie (2e chapeau), l?Allemagne (3e chapeau) et la France (4e chapeau)?
«Cela ne me dérangerait pas d?affronter au 1er tour l?Allemagne, la France et l?Italie, avoue Kuhn. Il n?y a aucun adversaire idéal parmi les 12 équipes contre lesquelles nous pourrions jouer. Pas un seul contre lequel la Suisse sera certaine de gagner. Alors, pourquoi ne pas prendre d?entrée de jeu les ténors?» La manière avec laquelle les 16 qualifiés ont été répartis dans les quatre chapeaux peut réserver de mauvaises surprises. Le risque est réel d?aboutir à une phase finale complètement déséquilibrée comme, par exemple, un tournoi de tennis où l?on retrouverait toutes les têtes de série dans la même partie du tableau.
L?UEFA a basé sa méthode de calcul sur le parcours des équipes dans les tours préliminaires de la Coupe du monde 2006 et de l?Euro 2008. Un choix qui relègue la France dans le dernier chapeau. Les Tricolores paient notamment leurs deux nuls contre la Suisse sur la route de l?Allemagne et leurs deux défaites devant l?Ecosse dans les qualifications de cet Euro.
L?Italie, l?Allemagne et la France se profilent comme les trois grands favoris et nourrissent un seul espoir avant ce tirage: éviter de figurer dans le groupe des Pays-Bas. La sélection de Marco van Basten est le seul «gros bras» du premier chapeau aux côtés des deux pays organisateurs, la Suisse et l?Autriche, et du tenant du titre, la Grèce. / LD-si