Prévu pour durer cinq mois, ce procès fleuve doit démêler les responsabilités et ramifications dans ce vaste trafic d'armes présumé vers l'Angola entre 1993 et 1998, atteignant quelque 790 millions de dollars. Cette affaire a également des ramifications en Suisse, où de l'argent avait transité. L'homme d'affaires Pierre Falcone, l'un des principaux prévenus, était présent pour la première audience, tout comme l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, attendu par une nuée de caméras et de photographes. Ce dernier a dû être escorté par des gendarmes pour pouvoir se frayer un chemin.
Dos Santos risque d'être éclaboussé
La République d'Angola elle-même est montée au créneau en déposant un recours, car le procès risque d'entacher son image. En effet, même si aucun Angolais ne figure parmi les prévenus, l'accusation estime qu'une trentaine d'officiels, au premier rang desquels le président Eduardo Dos Santos, auraient touché d'énormes pots de vin dans cette affaire.
Alors que ce dossier empoisonne les relations entre la France et l'Angola depuis plusieurs années, l'Etat africain a dépêché un avocat. Me Francis Teitgen entend soutenir que le procès viole le secret-défense et s'ingère dans des affaires relevant de la souveraineté de l'Angola. La requête a toutefois peu de chances d'aboutir, l'Angola n'étant pas partie au procès. Le président Dos Santos, au pouvoir depuis 1979, a été conforté après les élections législatives du 5 septembre remportées par son Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) avec 81,64 % des voix. /ats
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