Réunis en sommet à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement ont approuvé un paquet d'aides à verser via un fonds conçu pour contourner le gouvernement dirigé par le Hamas, qui doit être prêt d'ici au début juillet, a indiqué hier une porte-parole de la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
Selon la porte-parole, Emma Udwin, ces aides se divisent en trois volets dont les deux premiers, des fournitures de base pour la santé et l'approvisionnement en énergie, devraient être débloqués dès que ce fonds alternatif sera approuvé par les partenaires de l'Union européenne (UE) au sein du Quartette sur le Proche-Orient, à savoir Etats-Unis, Russie, ONU et Union européenne.
La question du paiement de certains employés palestiniens via ce fonds pose problème pour les Américains, hostiles au versement de tout salaire aux fonctionnaires palestiniens par la communauté internationale. Quelque 160.000 fonctionnaires palestiniens attendent d'être payés depuis mars. Ils font vivre un million de personnes, soit le quart de la population dans les Territoires palestiniens.
Après l'arrivée au pouvoir du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'UE et les Etats-Unis, une grande partie de l'aide internationale a été gelée, aggravant la crise financière que connaissaient déjà les Palestiniens. Faute d'un abandon de la violence et d'une reconnaissance d'Israël par le Hamas, l'UE, qui était le principal bailleur de fonds des Palestiniens avec une aide totale de quelque 500 millions d'euros par an, a ainsi gelé ses transferts de fonds début avril, à l'exception de l'aide purement humanitaire.
La présidence de l'Autorité palestinienne a salué la décision de l'UE de débloquer ces fonds. Mais elle a appelé les 25 «à revoir leur boycottage du gouvernement et à reprendre le versement des aides selon les modalités qui étaient en vigueur», a déclaré Saëb Erakat, un proche collaborateur du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Par ailleurs, les activistes du Hamas, de même que deux autres factions palestiniennes radicales se sont dissociés de l'offre de cessez-le-feu faite la veille à Israël par le gouvernement palestinien issu du Hamas. /ats-afp-reuters