Malgré la concurrence acharnée à laquelle se livrent les plus grands festivals en cette période de pandémie, le petit Poucet Festival du film français d’Helvétie (FFFH) a réussi à monter un plateau de choix, au point que l’on peut dire sans mentir que cette dix-septième édition est des plus prometteuses et n’a rien à envier à ses prédécesseures. Proposant une sélection de quarante-neuf films, elle présente en effet en avant-première la plupart des grands films français qui vont sans doute faire l’actualité cet automne.

Invité·es de marque

Comme à l’accoutumée, le FFFH se distingue par la qualité de ses hôtes, offrant des podiums de prestige qui vont permettre aux cinéphiles de Bienne et d’ailleurs de dialoguer avec des personnalités marquantes du septième art francophone, à commencer par le cinéaste Stéphane Brizé, dont le nouveau film «Un autre monde» sera projeté en préouverture du festival, le mercredi 15 septembre.

Habitué du FFFH, où il a présenté en personne ses six derniers longs-métrages, Brizé («La loi du marché», «En guerre»…) se rendra à Bienne en droite ligne de Venise, où son dernier-né a été montré en compétition.

Nathalie Baye en guest-star

Jeudi soir, en ouverture, le réalisateur Pascal Elbé accompagnera «On est fait pour s’entendre», une comédie aux forts accents autobiographiques dont il joue le rôle principal, celui d’un prof affecté par un sérieux problème d’audition. Toujours pour ce qui est des invité·es du FFFH, la journée du vendredi 17 septembre s’annonce tout aussi attractive avec la venue de Nathalie Baye, l’une des plus grandes actrices du cinéma français contemporain, qui viendra présenter en fin d’après-midi «Haute couture», accompagnée de sa réalisatrice, Sylvie Ohayon.

A leur suite, monteront sur scène la cinéaste Marie-Castille Mention-Schaar et l’acteur transgenre Jonas Ben Ahmed pour introduire «A Good Man», premier film à raconter le processus de transidentité du point de vue d’une femme désireuse de devenir un homme.

Charlotte et un ex-Inconnu

Dans la matinée de samedi, les familles sont conviées à découvrir «Le trésor du Petit Nicolas», troisième volet des aventures du personnage créé par Sempé et Goscinny, en présence de son réalisateur Julien Rappeneau et du jeune acteur Ilan Debrabant, qui en joue le rôle principal.

En fin d’après-midi, aura lieu l’un des temps forts de la 17e édition avec Charlotte Gainsbourg qui présentera en visioconférence «Jane par Charlotte», le documentaire tout en pudeur qu’elle a consacré à sa mère. Le soir venu, Bernard Campan fera sa première apparition au FFFH. L’ex-Inconnu introduira son film d’auteur «Presque», avec le philosophe Alexandre Jollien, coscénariste du film, dans lequel il interprète aussi l’un des deux rôles principaux aux côtés de Campan.

Dernier jour du festival, la journée du dimanche 19 septembre débutera en matinée avec la projection du documentaire animalier «Lynx», en présence de son réalisateur Laurent Geslin qui a traqué de façon toute pacifique dans le Jura neuchâtelois ce félin ô combien fascinant.

En fin d’après-midi, la cinéaste Catherine Corsini («La Belle saison») conclura le défilé des invité·es du FFFH 2021. Elle y présentera «La fracture», formidable portrait en coupe de la France actuelle, très injustement ignoré par le jury du dernier Festival de Cannes.

Pour terminer, rappelons que toutes les discussions feront l’objet d’une traduction simultanée en allemand, bilinguisme oblige. Autre fait d’importance, selon ses responsables, cette 17e édition se fera vraisemblablement sous le régime du pass sanitaire. Affaire à suivre…

Infos pratiques

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