Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Yvan Perrin, une absence remarquée au congrès de l'UDC à Delémont

26 juin 2010, 14:34

A une année et demi des élections fédérales, l'UDC a relancé l'un de ses thèmes mobilisateurs, l'Europe. Réuni aujourd'hui à  Delémont, le parti a aussi minimisé le malaise de certains parlementaires romands après le revirement sur l'accord UBS.

Dans son discours, le président Toni Brunner n'a pas évoqué ce malaise, préférant tirer à boulets rouges sur le Conseil fédéral et sa gestion de la crise libyenne. C'est seulement quand un délégué romand a évoqué la volte-face sur l'accord UBS et un fossé entre la direction alémanique et les Romands que le sujet a été brièvement abordé.

Mise au point
«On n'a pas changé d'avis, on a changé de stratégie», a tenté d'expliquer Christoph Blocher pour rassurer la base. «Nous avons aussi parlé avec Yvan Perrin qui a dit qu'il resterait jusqu'à fin 2011 à la vice-présidence», a ajouté le ténor de l'UDC. La direction entend présenter un front uni avant les prochaines échéances électorales.

Personnalité attendue, le vice-président démissionnaire Yvan Perrin n'a pas assisté à cette assemblée des délégués. Le coordinateur romand de l'UDC Claude-Alain Voiblet écarte tout lien entre cette absence et la remise à l'ordre du Neuchâtelois. Autre absent romand, Oskar Freysinger, «parti en vacances». Le Valaisan avait aussi dénoncé le poids des ténors zurichois.

Europe et crise libyenne
Reste que l'UDC est véritablement entrée en campagne en vue des élections fédérales en relançant deux de ses chevaux de bataille: le refus de l'UE et la faiblesse du Conseil fédéral. «Le peuple doit avoir la parole», a martelé à plusieurs reprises l'ancien conseiller fédéral devant quelque 400 délégués.

Comme le président du parti, Christoph Blocher a dénoncé une nouvelle fois la gestion de la crise libyenne par le Conseil fédéral, parlant d'amateurisme. Il a en particulier stigmatisé le rôle de la ministre socialiste Micheline Calmy-Rey et fustigé les projets d'exfiltration des deux otages suisses.

«Nous ne voulons pas d'une armée qui fasse des engagements à l'étranger», a lancé sous les applaudissements Christoph Blocher en appelant à la dissolution du détachement de reconnaissance de l'armée. Il estime qu'une action militaire à l'étranger aurait pu déclencher des représailles.

Crise de l'UE
Autre thème de prédilection, l'Europe. Pour Christoph Blocher, il faut s'opposer à tout rapprochement avec Bruxelles. Le vice- président de l'UDC a dressé le portrait d'une UE en déroute avec un euro qui plonge face à un franc fort. Si la Suisse se trouve dans une position plus enviable, c'est grâce à la démocratie directe.

L'UDC a aussi donné son mot d'ordre en vue de la votation le 26 septembre sur la révision de l'assurance chômage. C'est sans surprise que les délégués UDC soutiennent à une très forte majorité cet objet: 240 voix pour, 2 contre et 11 abstentions. Le référendum lancé par la gauche et les syndicats contre cet assainissement de l'assurance chômage a déjà recueilli quelque 120'000 signatures alors que 50'000 sont nécessaires.

Aucun incident
Aucune manifestation n'est venue perturber cette assemblée des délégués. Le bâtiment, transformé pour l'occasion en véritable camp retranché, était protégé par des dizaines de policiers.

L'UDC suisse a ainsi pu tenir une assemblée dans le canton du Jura. Une première tentative en 2006 avait échoué après le refus de la commune de Bassecourt de louer une salle par crainte de débordements. /ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias