Le Service des communes doit rendre aujourd'hui un avis attendu par la municipalité de Porrentruy. Les chances du chrétien-social Thomas Schaffter, le fils de l'ex-ministre, arrivé en deuxième position derrière le PDC sortant, Gérard Guenat, dépendent en effet de la présence ou non du candidat socialiste François Laville, arrivé troisième au premier tour, dans le cadre de l'élection à la mairie du chef-lieu ajoulot.
Lundi soir, le PS bruntrutain décidait de retirer la candidature de François Laville. «Le PS a voulu éviter une triangulaire dont le résultat était connu. Ce retrait ouvre le jeu, lui donne un peu plus de largeur», a-t-il laissé tout juste échapper. Le PS n'a toutefois pas donné de recommandation de vote. Hier cependant, le Service des communes faisait savoir qu'il n'était pas possible au PS de retirer la candidature qu'il avait déposée le lundi matin déjà, en vue d'obtenir la Liste No 1 pour le deuxième tour du 20-21 décembre. Le Service des communes et le PS se basent sur deux articles de loi différents. Pour le PS, on doit pouvoir retirer une candidature aussi longtemps que le délai de dépôt des listes, - en l'occurrence mercredi à 18h -, n'est pas atteint. La première conclusion de l'administration cantonale est qu'une candidature, une fois signée, ne pouvait plus être déclinée. Une triangulaire assurerait quasi la mairie au sortant. En cas de duel, les chances de Thomas Schaffter sont en revanche réelles. Selon lui, il est essentiel que les électeurs ne soient pas trompés en se retrouvant avec trois candidats alors qu'un d'entre eux ne veut plus l'être. En cas de maintien de la position du canton, qui empêcherait ainsi le retrait du candidat socialiste, Thomas Schaffter n'exclut pas de recourir. Le dernier mot pourrait revenir au Conseil communal. /ats-gst