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Reconvilier: Baoshida Swissmetal n'est pas encore sauvé

L'avenir de Baoshida Swissmetal n'est pas encore assuré. Un acheteur s'est bien proposé, mais le principal créancier chinois de la société surendettée, notamment présente à Reconvilier, freine la finalisation de l'opération.

26 avr. 2019, 11:24
La société est dans une situation de surendettement.

Le sauvetage de la faillite de l'entreprise Baoshida Swissmetal, qui a des sites de production à Reconvilier et à Dornach, n'est pas encore assuré. La société Swiss Team SA a présenté une offre ferme de rachat mais le principal créancier chinois freine la finalisation de l'opération.

En situation de surendettement, l'ex-Boillat est au bénéfice d'un sursis concordataire jusqu'au 22 mai. La période de consultation des créanciers s'est terminée le 18 avril sans dépôt de meilleure offre de rachat des actifs que celle de l'investisseur suisse.

Swiss Team SA, contrôlée par l'industriel suisse André Rezzonico, souligne dans un communiqué que le juge au sursis concordataire devrait donc pouvoir valider son offre pour un prix d'achat de 9 millions de francs. "Mais cela ne suffit malheureusement pas", écrit la société, revenant sur une information des médias régionaux.

Banque chinoise

La Swiss Team fait allusion au plus important créancier, la China Development Bank. C'est auprès de cet institut bancaire que l'ex-CEO chinois de Baoshida Swissmetal avait contracté un emprunt de 15 millions d'euros. Aujourd'hui, cet administrateur unique est soupçonné de gestion déloyale.

Dans le cadre de la consultation des créanciers, le commissaire au sursis concordataire a proposé à la banque chinoise le versement d'un montant partiel de cette dette pour permettre la reprise. Mais selon la Swiss Team, la China Development Bank demande que le repreneur assume l'entier de la dette bancaire.

Quelque 150 emplois en jeu

L'éventuel repreneur juge cette contre-proposition inacceptable. "La proposition que lui a faite le commissaire au sursis est bien plus favorable à la China Development Bank que le montant que celle-ci percevrait en cas de faillite", écrit la Swiss Team en qualifiant d'incompréhensible la réponse du créancier chinois.

L'investisseur demande à l'établissement chinois d'accepter de lever ses gages pour permettre la finalisation de la reprise des actifs et le sauvetage de quelque 150 emplois. L'ancien fleuron industriel de l'Arc jurassien avait été racheté il y a six ans par groupe chinois Baoshida.

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