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Parlement sans majorité

Le recul de l'UDC, du PRD et du PS ont bénéficié aux partis non gouvernementaux. Et surtout au PSA. Alliances en vue pour obtenir la majorité? L'entente UDC-PRD perd sa majorité au Grand Conseil bernois. Après le vote de dimanche, les partis bourgeois totalisent 73 sièges. Mais «la majorité peut être atteinte en additionnant les petits partis de droite», relève Jean-Pierre Rérat, député radical de Sonvilier. Les trois partis gouvernementaux sont en recul par rapport aux élections de 2002.

11 avr. 2006, 12:00
Le choix de la région

Les électeurs du Jura bernois ont suivi la tendance cantonale. Au profit des petits partis. Champion toute catégorie, le PSA: les autonomistes s'emparent d'un siège supplémentaire à Berne. Avec l'entente PDC-PLJ, qui conserve son siège, quatre autonomistes siégeront à Berne. «Cela va renforcer notre légitimité», clame Maxime Zuber, leader du PSA. Le député-maire de Moutier ajoute que les sensibilités du Jura bernois seront désormais mieux perçues par les Bernois, élus comme citoyens.

Un triomphe relativisé par l'évangélique Philippe Gsteiger. Il estime que le succès du PSA «n'est pas vraiment historique». Selon lui, la Question jurassienne n'est pas apparue lors de la campagne du PSA, qui a préféré l'orienter sur «l'aspect social». Référence faite à l'implication de Maxime Zuber dans le dossier de la Boillat. «Mais personne n'était là pour dire que j'ai été élu en 2002 pour m'être préocupé du sort de Tornos», rétorque l'autonomiste qui attribue son succès à son «investissement dans la durée».

La grosse déception

Béatrice Devaux-Stilli, présidente du PRD-JB, briguait un siège au Grand Conseil et un autre au Conseil du Jura bernois. Double déception. «C'est un coup rude, mais je ne suis pas amère», déclare-t-elle.

Après une législature de quatre ans à Berne, la députée d'Orvin tire un trait sur sa carrière politique. Elle avance plusieurs raisons pour expliquer son échec: «Je viens d'un petit village et j'ai obtenu beaucoup de suffrages dans ma région, mais ce n'est pas suffisant face au bassin de population autour de Saint-Imier et Moutier». Elle estime payer les frais de la faiblesse du PRD. Une faiblesse qu'elle compare au recul du PS et de l'UDC. «Mais c'est une triste consolation». Béatrice Devaux-Stilli suppose aussi que sa participation au Rapport sur la planification hospitalière interjurassienne (réd: peu favorable à l'Hôpital du Jura bernois) lui ont fait perdre des voix. Enfin, «c'est beaucoup plus difficile pour une femme», déplore-t-elle.

Alliances en vue?

Face à cette nouvelle distribution des forces politiques (lire ci-contre), Jean-Pierre Rérat prévoit des alliances ponctuelles, en «fonction des dossiers». Une idée partagée par Patrick Gsteiger, ravi que Marc Früh, l'UDF (apparenté à la liste PEV) de Lamboing, entre au Parlement. Avec 19 mandats (en cumulant PEV et UDF), «la situation est intéressante», poursuit l'évangélique, conscient du rôle d'arbitre qu'il y a à jouer. Quant au PSA il soutiendra le PS cantonal, «à l'exception de quelques points qui concernent la région», affirme Maxime Zuber. /MAG

Les 12 députés du Jura bernois sont: UDC-JB. Fred-Henri Schnegg, Sonceboz Annelise Vaucher, Cormoret PRD-JB. Sylvain Astier, Moutier Jean-Pierre Rérat, Sonvilier. PSJB. Cristophe Gagnebin, Tramelan Chantal Bornoz Flück, La Heutte UDF. Marc Früh, Lamboing Entente PDC-PLJ. Christian Vaquin, Moutier PSA. Maxime Zuber, Moutier Jean-Pierre Aellen, Tavannes Irma Irschi, Moutier Les Verts. Yves Leuzinger, Les Reussilles

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