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Mass Hysteria au Chant du Gros: "La musique, c’est comme un grand repas de famille"

Ils s’étaient déjà produits au Chant du Gros en 2016. Les Français de Mass Hysteria monteront à nouveau sur la scène noirmonnière ce samedi. On a pu échanger avec le chanteur Mouss Kelai et le guitariste Yann Heurtaux.

07 sept. 2019, 20:41
Le groupe Mass Hysteria se produisait ce samedi soir au Chant du Gros.

Depuis plus de 25 ans, Mass Hysteria fait danser les metalleux. Danser? Oui, car derrière des textes engagés et souvent sombres, la formation française prône un état d’esprit définitivement positif qui se manifeste dans des concerts très festifs.

Interview avec le chanteur Mouss Kelai et le guitariste Yann Heurtaux avant leur concert au Chant du Gros ce samedi soir.

Mass Hysteria existe, tourne et sort des disques depuis 1993. Comment expliquez-vous cette longévité?

Mouss Kelai (M.K.): Cela se résume en un mot: passion. On a aussi la chance d’avoir un public très fidèle et une grande complicité entre nous. On éprouve toujours du plaisir à travailler ensemble, ce qui n’est pas forcément le cas dans tous les groupes!

Vous êtes aussi connus pour donner des shows extrêmement festifs et dansants…

Yann Heurtaux (Y.H.): On s’est effectivement fait connaître pour cela dès nos débuts. Et puis, il y a eu comme un effet boule de neige, d’une certaine manière, on s’est fait prendre dans cet engrenage.

M.K: Mais nous ne sommes pas prisonniers de cette image.

N’avez-vous jamais voulu vous produire en «unplugged», dans un format plus intimiste?

Y.H.: On l’a fait, en acoustique par exemple. On a aussi collaboré avec Bernard Lavilliers. Ces projets, on les a menés par curiosité artistique. Cela dit, on a bien senti ce qui nous correspondait ou non et ce que nous avions envie ou non de réitérer.

Cet esprit festif contraste avec des textes assez sombres, critiques. Comment expliquez-vous ce grand écart qui peut surprendre les non-initiés?

M.K: Si nous vivions sur une planète parfaite, nous ne ferions que faire danser les gens. Mais ce n’est pas le cas et on ne peut pas ignorer ce qui se passe.

Y.H.: Dans nos textes, on essaie de dire aux gens de se bouger, de sortir de chez soi, d’éteindre leur téléphone et d’aller à la rencontre des autres.

Sur votre dernier disque «Maniac» (2018), on entend aussi bien des paroles comme «A 40 ans, on vote comme on vit, avec rancœur», que «A bloc, positifs par passion»…

M.K: Il s’agit d’être conscient de ce qui se passe. Il ne s’agit pas que chacun devienne militant, tout le monde n’en ressent pas forcément le besoin. Mais on ne peut pas être ignorant. Nous ne sommes pas là pour donner des leçons.

La musique, c’est comme un grand repas de famille. Tout va bien et puis soudain, les vieux oncles et tantes se mettent à parler politique. Nous sommes à 90% là pour nous amuser et nous vider la tête. Mais nous pouvons aussi nous cultiver, nous éduquer en nous amusant.

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