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Les éleveurs appelés à séduire une clientèle jeune et féminine

Lors de ses assises annuelles, la Fédération jurassienne d'élevage chevalin a largement évoqué les pistes à suivre pour l'avenir. Une étude récente confirme que le cheval de loisirs est la clé de la rentabilité de l'élevage.

01 mai 2009, 04:15

Pour s'assurer un avenir, la race chevaline des Franches-Montagnes doit faire de la rentabilité de l'élevage une priorité. Et celle-ci passe par le créneau des loisirs. Voilà le message central qui est ressorti des assises annuelles de la Fédération jurassienne d'élevage chevalin (FJEC), tenues mercredi soir au café de la Poste de Glovelier.

Pour y parvenir, les éleveurs doivent se sentir à l'aise sur le marché. Afin de leur donner quelques pistes, le directeur du Haras national, Pierre-André Poncet, est venu leur présenter une étude toute récente, sur les impacts économiques du cheval en Suisse. Un champ d'étude jusqu'ici peu exploré.

Tous les regards se tournent vers le cheval de loisirs. Selon l'étude, la demande n'a cessé de se développer dans ce domaine, qui joue aussi un rôle certain pour le tourisme régional, notamment dans des régions comme le Jura «où certaines communes comptent plus de chevaux que d'habitants», a souligné Pierre-André Poncet. La clientèle cible est féminine et jeune. «Le 74% des personnes pratiquant l'équitation sont des femmes, âgées de 34 ans en moyenne.»

Une autre donnée à retenir est que l'élevage chevalin joue un rôle grandissant pour la compétitivité des exploitations agricoles. «Les infrastructures équestres représentent le 10% de la surface agricole utile, soit 100 000 hectares en Suisse. Le cheval est devenu une part de l'agriculture que l'on ne peut pas négliger.» Un argument à faire valoir auprès des politiques, pour maintenir les appuis à l'élevage. Actuellement, le soutien de la Confédération en la matière se situe à 3,5 millions de francs par an, auxquels s'ajoutent quelque 20 millions de paiements directs.

Si le credo de la FJEC est de donner la priorité à la promotion et à la commercialisation, de quels moyens disposent les éleveurs pour y parvenir?

La liste des chevaux à vendre, placée sous l'égide de la fédération, est l'une des réponses. Elle dispose d'un site internet qui fait office de plateforme de vente. Les éleveurs qui y inscrivent leurs chevaux bénéficient du même coup de publicité. Responsable de cette liste, Alain Jeanneret a appelé les éleveurs à passer par cette plateforme pour la vente, afin d'unir les forces et de pouvoir établir des statistiques permettant de déceler les tendances. Il s'est réjoui des modifications apportées au site web, qui a reçu 20 000 visites l'an dernier. Les 46 chevaux vendus par ce biais l'ont été à un prix moyen de 7200 francs, la fourchette variant de 5600 à 9900 francs. «Attention à ne pas vendre les chevaux trop bon marché et tirer les prix à la baisse», a averti à ce sujet Bernard Beuret, nouveau président de la Fédération suisse d'élevage du cheval de la race des Franches-Montagnes (FSFM).

Si le commerce extérieur occupe les esprits, à l'approche de la disparition des subventions à l'exportation début 2010, les diverses instances ont relevé qu'il faut aussi (re)conquérir le marché helvétique. La FSFM organisera une expo-vente cet automne en Suisse. /DWI

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