La création d'une coopérative d'utilisation de machines agricoles (Cuma), ça n'est pas pour tout de suite aux Franches-Montagnes. Le concept présenté mercredi soir au Peu-Péquignot à une vingtaine d'agriculteurs de la montagne n'a pas convaincu l'assemblée.
Claude-Alain Baume, de la Fondation rurale interjurassienne (Fri), est venu expliquer l'intérêt de créer une Cuma: elle permettrait d'abaisser les coûts liés au parc des machines agricoles. D'autres avantages découlant d'une telle structure, comme la possibilité pour les paysans de rester au goût du jour en ayant accès à des machines sophistiquées et des aides cantonales à l'investissement, ont été évoqués. Mais les craintes ont dominé. Le fait que «tout le monde souhaite utiliser les machines en même temps», l'éloignement géographique de certaines exploitations, la concurrence à laquelle se livrent encore les agriculteurs ou l'impact négatif d'une telle structure pour les entreprises qui effectuent des «travaux pour tiers» et mettent déjà des machines à disposition ont freiné les ardeurs.
Seuls quelques agriculteurs ont été séduits, notamment du côté du Noirmont et des Bois. Or, il en faut au minimum sept pour qu'une Cuma voie le jour.
A défaut de coopérative, une banque de données répertoriant toutes les machines à louer dans les Franches-Montagnes sera créée. Elle figurera sur le site internet de la Fri (www.frij.ch). Les coordonnées des entreprises effectuant des travaux pour tiers seront également indiquées.
«Ce nouveau service nous permettra de prendre la température», expliquait hier Claudia Gête, la vice-présidente de la Chambre d'agriculture des Franches-Montagnes. «Nous verrons si les agriculteurs auront beaucoup recours à la location de machines.» /dwi