Enfin! La démission du Dr Roger Weber avait été rendue publique en mai dernier. A cette époque, le directeur de la Clinique Le Noirmont paraissait sûr de son coup. Mais Cédric Bossart a dû déchanter: «A ce niveau, le marché est tout petit. Les médecins-chefs sont rares. Nous n'avons pas eu l'occasion de tomber rapidement sur la perle rare.»
Le Dr Beat Schär a accompli toutes ses études à Bâle, décrochant son diplôme de médecin en 1989, puis son doctorat une année plus tard. Il a obtenu son FMH en cardiologie en 2001. «Ce brillant universitaire vient par ailleurs d'être élevé au rang de privat docent par l'Académie au début de ce mois», peut-on encore lire sur le communiqué de la direction de la Clinique Le Noirmont.
Le nouveau médecin-chef (il parle le français) est actuellement responsable du service des stimulateurs cardiaques et des défibrillateurs implantables à l'Hôpital universitaire de Bâle, où il suit également la formation des candidats médecins. «Il occupera avant tout un rôle de manager», insiste Cédric Bossart. Le Dr Beat Schär ne remplira pas les mêmes fonctions que le Dr Roger Weber. Ce dernier en effet assurait la consultation de patients en plus de sa fonction de management. La direction de l'établissement désirait un remaniement de ses structures. C'est d'ailleurs justement cette nouvelle orientation qui a incité le Dr Roger Weber à démissionner. Son remplaçant s'attellera en priorité aux aspects de gestion, à concurrence de 30%. Il exercera pour le reste son activité actuelle à Bâle, assurant un lien privilégié entre l'hôpital universitaire des bords du Rhin et le plus grand centre de réadaptation cardio-vasculaire de Suisse. «L'Hôpital universitaire de Bâle est un des trois plus pourvoyeurs de notre établissement», insiste Cédric Bossart. «Le Dr Beat Schär renforcera notre pôle opérationnel, nous servira de pont entre la région bâloise et argovienne.» Il pilotera surtout l'important projet d'élargissement des indications à la réadaptation.
Le Dr Beat Schär a été engagé de façon intérimaire. En attendant mieux? «Nullement», assure son nouveau directeur. «Sa fonction n'a pas été limitée dans le temps. Nous sommes très souples sur ce point, d'entente avec l'Hôpital universitaire de Bâle.» Le nouveau médecin-chef pourra s'appuyer sur une équipe solide, renforcée par l'engagement du cardiologue Eric Gobin. Quant à Roger Weber, en poste depuis le 1er janvier 2002, il ouvrira un cabinet de cardiologie début janvier 2010 à l'hôpital de Saint-Imier, où il exercera la fonction de médecin-agréé. /GST