Dans la foulée de plusieurs cantons, le Jura doit à son tour augmenter ses capacités d'accueil pour faire face à l'afflux croissant de requérants d'asile. Mais pas question d'ouvrir des abris PC: un ancien hôtel à Porrentruy sera utilisé pour héberger ces migrants.
L’année dernière à la même époque, 570 personnes étaient accueillies dans le Jura, a indiqué lundi l’Association jurassienne d’accueil des migrants (AJAM). Aujourd’hui, près de 700 personnes sont placées dans les centres et structures de l’institution, soit une augmentation de près de 25%. Et pour ces prochains mois, la Confédération n’annonce pas de renversement de la tendance.
Pour le seul mois de juin, l’AJAM a accueilli 40 requérants d’asile supplémentaires contre 15 deux mois auparavant. Aujourd’hui, les structures d’hébergement de l’AJAM sont totalement saturées. L’institution loue actuellement 170 appartements dans tout le canton, sont une cinquantaine seulement dans le district de Porrentruy.
Pas dans des abris PC
L’AJAM, mandatée par le canton pour l'hébergement et l'encadrement des requérants, considère les abris de la protection civile (PC) comme une solution humainement insatisfaisante et de surcroît très onéreuse. Mais comme mesure d'urgence, elle ne l'exclut pas pour faire face à l'afflux actuel. L'organisation examine encore d'autres possibilités.
Dans l'immédiat, l’AJAM a donc décidé de louer l’ancien Hôtel du Jura, à Porrentruy. Selon elle, cet emplacement s’avère idéal tant du point de vue de sa centralité, de son insertion dans un milieu bâti et vivant, favorisant ainsi une approche sociale.
Emplacement central
L'AJAM souligne aussi la proximité des services publics, des transports publics et des autorités de police municipale. Des aménagements légers seront effectués afin que cette nouvelle structure d’accueil puisse être opérationnelle dès que possible.
Cette structure hébergera une quarantaine de migrants en cours de procédure et éventuellement quelques femmes avec des enfants en bas âge. Il s'agira d'une structure de deuxième accueil. Auparavant, toutes les personnes concernées auront été hébergées quelques mois dans le centre de premier accueil de l’AJAM à Belfond (Goumois).