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Elections cantonales jurassiennes: le PDC arrivera-t-il à reprendre son siège?

Dans deux semaines, les Jurassiens renouvelleront leur parlement et leur gouvernement. Le PDC veut reprendre son deuxième siège à l’exécutif, perdu en mars face au parti socialiste. Le Franc-Montagnard David Eray semble le plus menacé.

05 oct. 2020, 10:23
Le siège au Gouvernement du Franc-Montagnard David Eray semble être l'un des moins stables.

Les Jurassiens renouvellent leur gouvernement et leur parlement le 18 octobre à l’issue d’une campagne électorale marquée par la crise du Covid-19. Les regards se portent sur le PDC qui tentera de regagner son 2e siège à l’exécutif, perdu lors de l’élection partielle en mars.

Premier constat, les cinq ministres briguent un nouveau mandat. Ils devraient bénéficier de la prime aux sortants, un avantage accentué par leur gestion de la crise du Covid-19. L’actuel gouvernement, et en particulier le ministre PLR de la santé et de l’économie Jacques Gerber, sort renforcé de la crise.

L’élection pourrait donc déboucher sur le statu quo avec un exécutif de centre gauche avec deux socialistes, un PCSI, un PDC et un PLR. Mais ce scénario constituerait un revers pour le PDC qui veut retrouver son second siège perdu en mars au profit du Parti socialiste (PS).

Longtemps premier parti du Gouvernement jurassien, le PDC avait échoué à conserver le siège laissé vacant avec le départ de Charles Juillard. Pour le reconquérir, le parti s’est lancé dans la course avec le ministre sortant Martial Courtet et le maire d’Alle Stéphane Babey.

Stratégie du PDC

C’est la première fois que le PDC Jura part aux élections avec deux candidats seulement, lui qui avait compté jusqu’à trois ministres au sein du gouvernement de 1993 à 2002. En lançant ce ticket, le parti ne veut pas courir le risque de disperser des suffrages.

En choisissant comme colistier de Martial Courtet Stéphane Babey, président du syndicat intercommunal du district de Porrentruy, le PDC espère bien faire le plein de voix en Ajoie sachant que cette région est son fief traditionnel. Stéphane Babey devrait aussi profiter de l’absence d’un candidat UDC venant d’Ajoie.

De l’avis des observateurs, c’est le siège du ministre David Eray qui semble être le plus menacé. Certains dossiers en mains du ministre ont été contestés comme la géothermie profonde ou les éoliennes. Dans un canton où les réflexes régionalistes restent très présents, l’élu du Parti chrétien-social indépendant (PCSI) pourra compter sur les voix des électeurs des Franches-Montagnes.

Candidatures féminines au PS

Plus important parti au lendemain des élections fédérales, le PS veut conserver ses deux sièges. Il présente un ticket féminin avec Nathalie Barthoulot et Rosalie Beuret Siess. Cette dernière s’était emparée du siège laissé vacant par Charles Juillard. Leur réélection paraît assurée notamment en raison de la force électorale du parti et d’une dynamique favorable.

Le PLR vise la réélection du ministre Jacques Gerber. Chargé à la fois de la santé et de l’économie, l’Ajoulot est présent sur tous les fronts pendant cette période marquée par la pandémie, une situation que le canton a bien su gérer. L’UDC présente un ticket à deux avec Brigitte Favre et Didier Spies.

Arrivée des vert’libéraux

Une des inconnues est le score que vont réaliser les vert’libéraux. Nouveaux venus sur la scène politique jurassienne, ils présentent Emilie Moreau et Alain Beuret.

Les Verts, parti devenu la 3e force politique du canton lors des élections fédérales, ont choisi de lancer dans la course Vincent Schmitt et Céline Robert-Charrue Linder. La gauche alternative CS-POP a désigné Francisco Pires. Treize candidats, dont cinq femmes, sont en lice pour l’exécutif.

Ambition des Verts au Parlement

Les jeux sont très ouverts pour le Parlement, où 457 candidats se disputent les 60 sièges. Les vert’libéraux, le PEV et la formation «Avenir de Bonheur» présentent une ou plusieurs listes pour la première fois. Le score des Verts sera scruté avec attention. L’objectif du parti est de doubler sa députation, en passant de quatre à huit élus.

L’actuel Parlement compte 14 PDC, 12 socialistes, 9 PLR, 8 PCSI, 8 UDC, 4 Verts, 2 CS-POP et 3 élus hors groupe qui avaient claqué la porte du PDC à la suite de l’affaire Pauline Queloz. L’élection au législatif pourra donner un signal en vue du second tour au gouvernement le 8 novembre.

Campagne sous le signe du Covid

La campagne se déroule dans un contexte particulier avec les mesures sanitaires imposées pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus. Les candidats doivent garder une certaine distance avec leurs électeurs et donc renoncer aux poignées de main.

Les prétendants à un siège au gouvernement ou au parlement n’ont pas non plus été en mesure de faire campagne lors des manifestations emblématiques du canton du Jura comme le Marché Concours national de chevaux à Saignelégier, le Chant du Gros ou lors des fêtes de village.

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