A l’intérieur, quelques objets sont posés sur une table. Trois femmes les observent, les testent, les feuillettent. Marcelle repart avec un jeu. «C’est pour mes petits-enfants», sourit-elle. Son acquisition lui coûtera 5 «pives», soit la monnaie utilisée au SEL (acronyme pour système d’échange local) des Franches-Montagnes, qu’elle a gagnées en prêtant des appareils à faire des pâtes ou des croissants au jambon. Ses petites économies alternatives lui permettent aussi de s’offrir des services. «Quand il pleut, je demande aux membres du SEL si quelqu’un peut me conduire pour faire les courses au village», témoigne la résidente de Saignelégier.
Échange de connaissances
Le système du SEL est simple. Sur le site internet de l’organisation, chacun peut proposer un service, vendre ou louer un objet, en l’échange de quelques «pives» qui lui permettront d’acquérir un bien ou service à son tour. Ceux qui n’ont pas d’ordinateur ne sont pas oubliés....