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Dissidences dans l’élevage de chevaux franches-montagnes

Des éleveurs militant pour de purs chevaux franches-montagnes vont être remis à l’ordre par Jean-Paul Gschwind. Président de la Fédération suisse du franches-montagnes, celui-ci l’a fait savoir le week-end passé lors de l’approbation des étalons à Avenches.

04 mars 2019, 17:41
Crispations entre les puristes et le milieu classique des éleveurs de chevaux franches-montagnes.

Le président de la Fédération suisse du franches-montagnes (FSFM) Jean-Paul Gschwind a tapé du poing sur la table, le week-end passé à Avenches, lors de l’approbation des étalons reproducteurs. «Un groupuscule dissident formé d’une dizaine d’éleveurs, principalement alémaniques, veut sortir de la FSFM pour créer sa propre fédération, la RRFB (pour Eidgenössischer Verband des reinrassigen Freibergerpferdes, soit la Fédération des purs franches-montagnes)».

Le créneau de la RRFB? «Lesdits ‘purs’ chevaux franches-montagnes – sans aucun sang étranger – ou encore ‘d’ancien type’, «descendants d’étalons d’avant 1950», explique Jean-Paul Gschwind. «Mais il doit en rester deux à tout casser», fait-il d’abord remarquer. «Pour information, au sein de la FSFM, on part du principe que jusqu’à 2% de sang étranger est admis, pour éviter toute consanguinité.»

«Idée scientifiquement irrecevable»

Par ailleurs, il rappelle que «la Confédération a reconnu la FSFM comme l’organisation d’élevage regroupant tous les syndicats et associations d’éleveurs actifs, dont le RRFB. L’Office fédéral de l’agriculture a en effet stipulé que l’entité responsable des chevaux franches-montagnes est la FSFM, aucune autre!» 

Et il cite également une récente réaction du Conseil fédéral à une interpellation d’un conseiller national: l’attribution du label «pure race» à la seule catégorie des chevaux franches-montagnes avec 0% de sang étranger est «une idée scientifiquement irrecevable».

Jusqu’à 2% de sang étranger est admis au sein de la Fédération suisse du franches-montagnes. Photo: Archives David Marchon

Mise au point au programme

Malgré tout, dimanche à Avenches les militants défenseurs de purs franches-montagnes ont remis la compresse. «En revenant avec de nouvelles questions et prétentions financières, alors qu’un accord avait été trouvé avec eux il y a cinq-six ans. Ce qu’ils démentent, avançant qu’aucun procès-verbal n’en témoigne.» Une prochaine mise au point est donc au programme.

À part cet épisode, une précédente péripétie a agité la FSFM concernant la démission de son gérant Stéphane Klopfenstein, l’été prochain. Le 15 février dernier, le «BauernZeitung» écrivait que ce dernier partait, «poussé vers la porte».

«Pas du tout, Stéphane Klopfenstein caresse vraiment un projet d’avenir qu’il garde actuellement pour lui», rétorque Jean-Paul Gschwind. «Cela dit, travailler au côté des éleveurs n’est pas toujours facile. Dans les colonnes du ‘BauernZeitung’ il a aussi été écrit à mon propos que dans deux ans je quitterais la FSFM, qu’on connaît déjà le nom de mon remplaçant. N’importe quoi!»

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