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Courfaivre: le fauconnier avait agressé sa conjointe une semaine avant le drame

On en sait plus sur le drame survenu en début de semaine à Courfaivre. La défunte avait porté plainte contre son conjoint pour agression sexuelle une semaine avant son décès. L’homme n’avait plus le droit d’approcher sa conjointe. La justice s’explique.

25 oct. 2019, 16:19
Le drame s'est produit ce lundi à Courfaivre.

La justice jurassienne a-t-elle vu juste? C’est la question que l’on se pose quelques jours après la découverte des corps d’un fauconnier et de son épouse dans leur maison de Courfaivre dans le Jura.

Par le biais d’un communiqué de presse diffusé ce vendredi par le Ministère public jurassien, on apprend que le 13 octobre, soit une semaine avant le drame, la femme a porté plainte contre son conjoint pour une agression sexuelle commise la nuit précédente. La victime aurait été entravée et menacée avec une arme. Elle a été entendue le jour même par la police.

Mesures de substitution

Deux heures après la fin de son audition, son conjoint a été interpellé et entendu par la police. Il a admis l’essentiel des faits «tout en les minimisant», note le communiqué. Ses armes à feu ont été saisies. Le fauconnier avait confirmé ses déclarations au Ministère public.

En l’absence d’antécédants judiciaires ou d’actes passés de violence physique ou sexuel, le Ministère public a ordonné des mesures de substitution à l’encontre du prévenu.

Interdiction de l’approcher

«Il avait notamment l’interdiction de prendre contact avec la plaignante, de s’approcher d’elle. Les clés de son domicile avaient également été retirées. Il a pris les dispositions pour respecter ces mesures et a quitté le domicile conjugal», explique le document. Et d’insister: «Aucun élément ne laissait penser qu’il passerait à l’acte».

La semaine dernière, la famille de la victime avait joint le Ministère public pour faire part de ses inquiétudes. Lors d’un entretien trois jours avant le drame, la victime n’avait fait part d’aucun élément inquiétant ou faits particuliers à la justice jurassienne.

A la chasse

Ce 21 octobre, le défunt avait prévu de se rendre à la chasse avec un membre de sa famille. Il a d’abord récupéré ses chiens chez un ami vers 7h30, avant d’avertir son coéquipier de chasse qu’il le rejoindrait dans le courant de l’après-midi. On retrouvera le véhicule près du domicile de l’ami de chasse, les chiens à l’intérieur.

Environ trois heures plus tard, son corps et celui de sa compagne ont été découverts totalement dénudés au domicile conjugal. Deux armes blanches ont été retrouvées à proximité.

«Les deux défunts présentaient des plaies sur le corps. Ils sont décédés à la suite d’une lésion au cou provoquée par un objet tranchant. L’état des lieux laisse apparaître qu’il y a eu une bagarre à l’étage de la maison. La défunte présente diverses coupures défensives sur les mains», précise le communiqué.

Une lettre d’adieu a aussi été trouvée au domicile conjugal. «L’enquête devra déterminer son auteur.»

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