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Chamans mongols de passage à la Maison de Paille

En route pour le grand festival de chamanisme qui a lieu en France dès jeudi, deux chamans Mongols ont passé le week-end dans le Jura, dans la Maison de Paille d'Essertfallon.

23 avr. 2018, 17:54
Venus de Mongolie pour un festival de chamanisme en France, deux Mongols ont séjourné à Essertfallon ce week-end.

Rencontre folklorique dans le Clos-du-Doubs, hier matin. Peau de loup sur l’épaule, le visage masqué par les franges d’une haute coiffe, Mandakhnaran, chaman mongol, officiait à la Maison de paille, un centre de rencontres axé sur «le bien être par la nature, le chamanisme, les médecines alternatives et la permaculture».

Festival de chamanisme

A ses pieds, de l’encens, des clochettes et autres objets chargés de sens dans cette tradition animiste. La pratique est rythmée par le son du tambour, battu énergiquement par le chaman, «habité par l’esprit d’un guérisseur qui a vécu au XIVe siècle», nous a expliqué l’interprète chargée de traduire les propos de «l’esprit qui ne s’exprime qu’en mongol ancien». Dans la pièce voisine, Buuvei, un deuxième chaman, en simple jogging celui-là, exécutait un massage, plutôt vigoureux, des 108 chakras.

Venues de Genève ou de France, une vingtaine de personnes ont pu rencontrer le duo ce week-end, de passage en Europe à l’occasion du festival de chamanisme de Génac, en France, qui a lieu dès jeudi. Plus de 10'000 participants y sont attendus, preuve du vif intérêt que le chamanisme connaît ces dernières années chez les Occidentaux en mal de spiritualité. La Maison de Paille en accueillera bientôt deux autres, une du Pérou, l’autre de Colombie, pour des cérémonies d’ayahuasca, breuvage des chamans d’Amazonie.

Chaman comptable

Quid des dérives? «Nous veillons à n’accueillir que des thérapeutes compétents», assure Jacques Froidevaux, responsable des lieux. «Mais il peut y avoir des charlatans, bien entendu. On en rencontre aussi chez certains médecins...», relève-t-il.

S’il existe des stages de druidisme ou de chamanisme en Europe, rien de tel en Mongolie. «On naît chaman», explique Mandakhnaran. Pour passer à table, le chaman a retiré coiffe et peau de loup et a enfilé un jeans. On se rend alors compte que c’est une femme. «Le chamanisme n’est pas une activité professionnelle en Mongolie. On n’en vit pas», explique-t-elle. «Pour ma part, je suis comptable et Buuvei est ingénieur industriel.»

www.lamaisondepaille.ch

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