Environ 55 ans après l’arrivée du premier camion chargé de déchets chimiques à entreposer en bordure du village de Bonfol, le dernier coup de grappin vient d’excaver les ultimes kilos de ces mêmes déchets.
La fin de l’excavation des déchets ne marque toutefois pas l’aboutissement du projet. Plusieurs étapes restent à franchir. Premièrement des travaux résiduels en relation avec d'éventuels foyers de contamination seront encore nécessaires de même que la poursuite de la surveillance environnementale.
Un projet de land art?
Parallèlement viendra la déconstruction des installations de chantier, suivie de la réaffectation du site à sa vocation de départ, à savoir une zone forestière. La question d’y ériger un projet land art est cependant encore en discussion.
Les quatre acteurs principaux du projet sont la chimie bâloise, le canton du Jura, la commune de Bonfol ainsi que l’Office fédéral de l’environnement. La question de la répartition des coûts estimés à 380 millions de francs n'est pas totalement clarifiée. Le ministre jurassien David Eray a rappelé ce vendredi matin en conférence ce presse que ce montant représente environ 250 fois celui versé en redevances par la chimie bâloise pour avoir le droit d’entreposer ses déchets à Bonfol durant les années 1961 à 1976.